Israël exige la démission d’une experte de l’ONU accusée d’antisémitisme
Israël a réclamé mercredi la démission de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, qui a réitéré devant une commission de l’Assemblée générale de l’ONU que les événements récents « consolident [son] évaluation selon laquelle Israël mène une campagne de génocide contre les Palestiniens ».
« Une nouvelle fois, l’ONU a déroulé le tapis rouge pour l’une des personnalités les plus antisémites de l’Histoire moderne », a dénoncé l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon, exigeant sa démission.
« Selon sa représentation haineuse du monde, l’État d’Israël n’a aucune raison historique d’exister, aucun droit de défendre sa population, et l’attaque du 7 octobre et le sauvetage des otages ne sont qu’une excuse utilisée par Israël », a écrit M. Danon auprès de l’ONU à Genève.
Selon l’experte, mandatée par le Conseil des droits de l’homme mais ne parlant pas au nom de l’ONU, « le génocide de la population palestinienne apparaît comme le moyen de parvenir à une fin : l’expulsion complète ou l’éradication des Palestiniens de la terre à laquelle est rattachée une part si essentielle de leur identité, et qui est illégalement et ouvertement convoitée par Israël ».
« Je ne veux plus entretenir ces discussions concernant les attaques contre moi, parce que (…) je ne suis pas l’histoire. L’histoire est le fait que les Palestiniens risquent d’être effacés de leur terre », s’est défendue l’experte lors d’une conférence de presse.
Israël n’est pas le seul à critiquer Mme Albanese. Cette semaine, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a jugé l’experte « inapte à son rôle ». « Les Nations unies ne devraient pas tolérer l’antisémitisme d’une responsable affiliée à l’ONU engagée pour promouvoir les droits humains », a-t-elle ajouté.
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