Censure des journalistes afghans : «Nous avions un choix entre fermer et devenir une voix pour les talibans»

Censure des journalistes afghans : «Nous avions un choix entre fermer et devenir une voix pour les talibans»

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Médias

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Depuis la mise en place de la nouvelle loi interdisant la diffusion d’images d’êtres vivants, le paysage médiatique afghan s’effondre. Des centaines de journalistes ont perdu leur emploi, des médias ont fermé, alors que s’impose la propagande talibane.

Depuis l’arrivée au pouvoir des talibans en août 2021, le couperet est tombé sur les médias afghans. L’ONG Reporters sans frontières dresse un constat alarmant : près de 300 rédactions ont disparu et des milliers de journalistes ont été contraints de fuir le pays. En quelques mois, plus de 80% des femmes journalistes ont été poussées à renoncer à leur métier, victimes d’une répression brutale. Plus largement, plus des deux tiers des 12 000 journalistes qui animaient la scène médiatique il y a trois ans ont déserté la profession, étouffés par une censure implacable qui élimine toute voix dissidente.

Ceux qui restent sont pris au piège, incapables de survivre aux nouvelles restrictions imposées par le régime. Depuis le 13 octobre, la loi interdit la diffusion d’images d’êtres vivants, qu’il s’agisse de vidéos, de photos ou d’illustrations. L’effondrement du secteur est désormais total. Dans des villes comme Kandahar et Takhar, les journalistes qui avaient osé rester se retrouvent aujourd’hui face à un choix impossible : se soumettre ou disparaître.

«Ils veulent contrôler chaque image, chaque mot»

«C’est la fin de notre travail, de notre vocation. Nous ne sommes plus des journalistes, nous ne sommes plus que des spectateurs impuissants d’un pays qui sombre dans l’obscurité», confie Baryalai (1), journaliste depuis l’ancien régime taliban de 1996, joint par l’intermédiaire d’une messagerie sécurisée. Agé de 47 ans, il était reporter à Kandahar. Comme tant d’autres, il a dû abandonner son activité après la fermeture de la

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