Après Las Vegas, la candidate démocrate Kamala Harris se rend à Phœnix jeudi après-midi dans le quartier majoritairement latino de Maryvale, à l’ouest de la ville, pour un discours précédé d’un concert avec l’orchestre très populaire chez les Mexicains-Américains, Los Tigres del Norte.
- Les Latinos forment un quart de l’électorat en Arizona, un État conquis par Joe Biden en 2020 avec la marge la plus faible du pays (moins de 11 000 voix).
- Selon les sondages, les Latinos ne sont plus aussi solidement démocrates qu’au début de la décennie.
« L’Arizona n’est pas le Texas ou la Floride. Les électeurs latinos y sont plutôt progressistes sur des questions comme les droits reproductifs, le profilage racial et les soins de santé », explique Alejandra Gomez, directrice de Lucha, une association de jeunes Latinos.
Selon une étude réalisée par Lucha auprès de 1 028 électeurs latinos entre avril et mai, près de 87 % des électeurs sont nés aux États-Unis. Parmi ceux-ci, 30 % ont des parents nés dans le pays. 46,4 % se déclarent démocrates, 19,2 % républicains et 28 % se disent indépendants.
« Les Latinos, y compris les hommes, ne se tournent pas vers Trump. Ils s’inscrivent davantage parmi les indépendants », précise Alejandra Gomez.
Selon Analise Ortiz, élue démocrate à l’assemblée de l’État, l’enthousiasme envers Kamala Harris « s’est un peu fissuré ». Cependant, elle salue la campagne moins conventionnelle menée par l’équipe de la vice-présidente, notamment l’organisation d’un rassemblement de voitures low rider le 28 septembre.
L’enjeu pour Kamala Harris reste de toucher les jeunes qui ne se déplacent pas pour voter, faute de se sentir représentés. D’où le concert de jeudi avec les Tigres del Norte.
Leave a Comment