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Reportage
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Une centaine de personnes queer se sont rassemblées, ce jeudi 31 octobre, sur un pont de la capitale, où des catholiques avaient organisé une prière début octobre pour dénoncer de prétendus blasphèmes pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.
Soutane noire et croix dorée massive autour du cou, Tarik lance le mouvement à la tombée de la nuit de ce jeudi 31 octobre. «Mes chers adeptes, nous allons réhomosexualiser ce pont qui nous appartient !» La foule de nonnes aux cornettes roses, de prêtres caricaturaux et autre Jésus orné d’une sainte Couronne lumineuse se dirige tout sourire en ce début de soirée d’Halloween vers la passerelle Debilly, qui relie les VIIe et XVIe arrondissements de Paris. C’est ici que, trois semaines plus tôt, de jeunes catholiques ont réalisé une prière de rue pour «réparer» le «blasphème de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques», en référence à la performance d’artistes drag dans ce qui a été interprété, à tort, comme une parodie de la Cène. «On s’est dit qu’on allait rendre coup par coup», explique Tarik, 31 ans, membre du collectif les Inverti·e·s à l’origine de ce rassemblement. Une manière de leur répondre «par l’humour».
Tandis que les enceintes crachent le Temps des cathédrales, la messe se met en marche. Une banderole rose parodiant la Trinité, «Au nom des trans, des pédés et des saintes gouines», est déployée. Une grande croix en bois sur laquelle est peint en écriture gothique «In Gode we trust» est brandie par les disciples de Carl
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