Les décès liés à la chaleur sur les lieux de travail en France
Le 26 juin 2023, la chaleur s’abat sur Orgon, une petite ville des Bouches-du-Rhône. Ce jour-là, la température atteint 36°C, une situation inhabituelle pour cette période de l’année. Sur un chantier de construction, des ouvriers s’activent, malgré l’absence d’alerte à la canicule émise par Météo-France.
Parmi eux, Joao Manuel C., 47 ans, commence sa journée à 7h30. Après une pause entre 12h et 13h, il reprend le travail à 13h pour poser des ferrailles sur un plancher. À 14h30, il se sent mal. Le chef de chantier le découvre inconscient au sol et appelle les pompiers, qui arrivent quinze minutes plus tard. À 16h50, le décès de l’ouvrier est constaté.
L’inspection du travail relève les circonstances de l’accident et transmet ses conclusions au service de l’inspection médicale du travail (IMT). Quelques mois plus tard, le décès de Joao Manuel C. est comptabilisé comme “en lien avec la chaleur”.
La construction, secteur le plus touché
Depuis 2018, au moins 48 travailleurs ont été victimes d’accidents mortels liés à la chaleur sur leur lieu de travail. Ce chiffre est probablement sous-estimé, selon Santé publique France.
Ces cas représentent une fraction marginale des accidents mortels du travail, mais leur part augmente en été : en 2019, 10 des 112 accidents mortels recensés entre juin et septembre étaient liés à la chaleur (9%).
Avec le réchauffement climatique, les épisodes climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents, ce qui augmente le risque de malaises liés à la chaleur sur les lieux de travail.
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