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Rencontre
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Entretien avec l’autrice américaine pour la sortie du «Boucher», personnage inspiré de la vie de trois médecins ayant réellement existé. En plein XIXe siècle, le Dr Silas Weir utilise sa servante pour mener d’effroyables expériences gynécologiques.
L’Amérique s’apprête à élire son prochain président et Joyce Carol Oates sort un nouveau roman. Quel rapport ? Aucun si l’on en croit la principale intéressée, venue à Paris en juin présenter Boucher, ce jour-là confortablement installée dans le salon de l’hôtel rive gauche où l’élégante a ses habitudes. Inutile de la cuisiner, au risque de se voir éconduit : la prolifique écrivaine (1) gardera ses bons mots pour X (ex-Twitter) où, de longue date et entre deux photos de chats, elle ne se prive pas d’attaquer celui qu’elle nomme «T***p». Mais ici donc, on parlera de littérature et seulement de littérature, et de ce dernier texte qui, dans la veine gothique de son œuvre protéiforme, met en scène, au XIXe siècle, un certain Dr Silas Aloysius Weir, directeur d’un asile du New Jersey et «père de la gyno-psychiatrie», et ses expériences de savant fou sur ses patientes, en particulier sa jeune servante sourde et muette Brigit. Un homme dangereux, incompétent, à l’ego surgonflé, conforté dans ses actes par un sentiment de droit divin et une misogynie toute digérée. Cela ne lui rappelle personne ? osera-t-on en fin d’entretien. Le timbre est onctueux, la silhouette frêle, mais la dame de 86 ans,
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