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Nouvelle tête
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Le parti conservateur, qui a enregistré en juillet une des pires défaites électorales de son histoire, s’est choisi ce samedi 2 novembre une nouvelle dirigeante. La première femme noire à occuper ce poste est connue pour être la chantre des guerres culturelles et de l’anti-wokisme.
Elle a la victoire modeste, car la tâche s’annonce difficile. Kemi Badenoch, 44 ans, vient de remporter le pire des postes en politique britannique : celui qui consiste à diriger un parti d’opposition ébranlé par une importante défaite électorale. Une mission ingrate, car qui prend la lourde responsabilité de rassembler un parti divisé est rarement toujours en poste au moment de récolter les fruits de son travail. En 1997, lorsque les conservateurs avaient perdu face à un raz-de-marée travailliste, il leur avait fallu treize ans pour reprendre le pouvoir. En 2010, lorsque les travaillistes avaient essuyé à leur tour une lourde défaite, ils s’étaient engagés pour 14 années dans l’opposition.
En juillet dernier, le parti conservateur britannique enregistrait une des pires défaites de son histoire, ne conservant que 121 sièges sur les 650 que compte la Chambre des Communes. Cinq ans plus tôt, sous Boris Johnson, ils en avaient pourtant remporté 360. En l’espace de quelques années, bouleversé par le Brexit, la pandémie et des crises et scandales à répétition, le paysage politique britannique a changé et s’est fracturé. Deux partis sont venus concurrencer les Tories auprès de leur électorat traditionnel. A l’extrême droite, le parti populiste Reform,
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