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Histoire
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Dans un essai subtil et érudit, l’historien invite à penser à l’échelle de la planète pour mieux appréhender la décolonisation et l’écologisation de nos sociétés.
Si, dans quelques années, vous n’entendez plus parler de mondialisation, ou, pour reprendre le terme anglais, de «globalisation», mais de la planétarisation (de la santé, de l’économie, de la culture, etc.), vous le devrez en partie à un historien d’origine indienne, qui vit aujourd’hui aux Etats-Unis, Dipesh Chakrabarty. Il est un de ceux qui ont le plus fait pour articuler cette thèse : nous sortons de l’âge du globe, pour entrer non dans celui de la démondialisation, mais dans celui de la planète. Cette thèse avait déjà été avancée dans Après le changement climatique, penser l’histoire (Gallimard, 2023). Une planète, plusieurs mondes se concentre plus spécifiquement sur ce couple de notions un peu mystérieux au premier abord : globe, planète, ce n’est pas la même chose ? Non, et le comprendre est essentiel pour saisir notre présent.
Le globe, c’est une unité qui résulte des interactions conflictuelles entre êtres humains – unité toujours contestable, qui ne supprime pas la pluralité dont elle est tissée, puisqu’elle ne repose jamais que sur des hégémonies précaires. McDonald’s et le yoga, l’islam politique et les sciences, le libre-échange et le téléphone portable, tout cela relève de la globalisation. Global ne veut pas dire homogène. Bien au contraire. Ce n’est pas le m
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