L’armée dans les cités ?
L’idée de faire intervenir l’armée dans les quartiers pour lutter contre le trafic de drogue est revenue sur le devant de la scène. Samia Ghali, maire adjointe de Marseille, avait déjà lancé un appel en ce sens en 2012. Récemment, le député Karl Olive a ressuscité cette proposition après la mort d’un adolescent de 15 ans lors d’une fusillade liée au trafic de stupéfiants.
Une aide ponctuelle, mais pas une solution miracle
Si l’armée peut être utile pour boucler un quartier en renfort des effectifs de police, elle ne peut pas être la solution miracle aux trafics de drogue. Selon Etienne Blanc, rapporteur de la commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic, il faut s’appuyer sur les travaux de la commission et envisager un renforcement des moyens.
Des liens entre le judiciaire et le renseignement
Le rapport de la commission d’enquête préconise de meilleurs liens entre le judiciaire et le renseignement afin qu’ils s’alimentent réciproquement de manière plus fluide. Il propose également la création d’un Parquet national antistupéfiants et des mesures procédurales comme le développement du système des repentis, des infiltrés et la recherche du produit financier.
Et davantage d’effectifs
Il faut davantage d’effectifs policiers sur le terrain, mais aussi pour enquêter et remonter les filières. Le rapport de la Cour des comptes sur la police judiciaire à Marseille a montré que les effectifs policiers avaient continué à diminuer à Marseille, en même temps que la situation s’y dégradait.
En résumé
- L’armée peut être utile pour boucler un quartier en renfort des effectifs de police, mais elle ne peut pas être la solution miracle aux trafics de drogue.
- Il faut renforcer les liens entre le judiciaire et le renseignement.
- Il faut davantage d’effectifs policiers sur le terrain et pour enquêter.
- Il faut améliorer la coopération avec les pays étrangers pour atteindre les têtes de réseaux.
En 2023, on déplore plus de 400 morts liés au trafic de stupéfiants en France.
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