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TRIBUNE
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Raser des forêts, artificialiser des prairies ou encore détruire des zones humides pour installer des centrales photovoltaïques représente une décarbonisation aveugle et acte l’échec de la lutte contre le péril climatique, dénonce un collectif de scientifiques et d’artistes dont Emily Loizeau et Bruno Solo.
La COP 16 concernant la conservation de la biodiversité mondiale était organisée en Colombie par l’ONU et s’est achevée le 1er novembre 2024. La tendance reste irrémédiablement la même : pied au plancher vers le scénario du pire !
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En France, les mesures prises sont-elles plus adaptées qu’ailleurs ? Manifestement non, comme l’illustre le sujet du développement de centrales industrielles photovoltaïques dans des milieux naturels. Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a rendu, à ce titre fin août, un rapport étayé (et indépendant). Dans ce document argumenté et factuel, les scientifiques du CNPN ont montré que raser des forêts, artificialiser des prairies ou détruire des zones humides pour implanter des centrales photovoltaïques, est une mal-atténuation. Une décarbonation aveugle qui acte l’échec de la lutte contre le péril climatique.
Or, l’industrie du photovoltaïque projette de détruire plus de 150 000 hectares d’espaces naturels et les paysages qu’ils constituent d’ici à vingt-cinq ans, alors que, comme l’explique le CNPN, le potentiel des zones anthropisées (toitures de hangars, toits-terrasses et ombrières) est largement suffisant pour satisfaire les besoins sans artificialiser davantage.
Ce même conseil insiste sur l’axe de sobriété structurelle à peine entamé en France, q
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