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Reportage
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Pour espérer gagner la Pennsylvanie, Etat crucial du scrutin, la candidate démocrate Kamala Harris a besoin d’une forte mobilisation dans la grande ville. A la mi-journée, plusieurs responsables démocrates évoquaient les signes d’une très forte participation.
A l’angle d’Huntingdon et de North 11th Street, dans le nord de Philadelphie, Michelle Woodard agrippe sans ménagement son petit-fils de 19 ans, Tymir Walker, pour qu’il daigne sortir de la voiture de sa mère. Et aller voter. Pantalon de jogging et sweat à capuche bleu, le jeune homme noir s’exécute lentement mais sans broncher. Il pénètre dans le collège qui fait office de bureau et en ressort quelques minutes plus tard, après avoir fait usage, pour la première fois de sa vie, de son droit de vote. Visiblement sans grand enthousiasme.
«J’ai beau lui expliquer que c’est pour son avenir, les jeunes, ils ont toujours mieux à faire», peste en rigolant sa grand-mère, 60 ans, qui a l’air de connaître tout le quartier. Dans la matinée, elle a appelé ses six enfants et d’autres proches pour leur rappeler l’importance de voter – pour Kamala Harris. «Elle dit qu’elle veut soutenir la classe moyenne, améliorer la situation du logement, faire baisser les prix, et je lui fais confiance. Donald Trump, lui, pense surtout à lui-même et à éviter la prison. Il veut devenir un petit dictateur et nous ramener en arrière. Mais nous, c’est de l’avant qu’on veut aller», débite la sexagénaire aux cheveux courts teints en blond. A ses côtés, sa fille Sheena McCain, 39 ans, la mère de Tymir, vient de voter elle aussi.
Dans ce quartier afro-américain de Philadelphie, l’enjeu n’est pas de savoir qui de Kamala Harris ou de Donald Trump obtiendra le plus de voix mais qui ira voter. Le taux d
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