Pour Renée Levi, toutes les belles choses ont un début

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Peinture

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L’artiste peintre née à Istanbul habille le Palais de Tokyo de fresques abstraites et spontanées dans lesquelles elle revendique sa féminité. Et déclare sa flamme à l’authenticité des premiers coups de pinceaux.

Avant de réaliser deux grandes peintures murales sur la baie vitrée et dans le hall du Palais de Tokyo, elle a préparé le terrain en demandant que soient repeints les alentours, un bout de colonne, un muret, une cloison dont la couleur, d’un blanc commode (paresseusement neutre) éteignait coupablement, selon elle, le brun mat idéal des dalles marbrées et le gris ciment du plafond. Le travail de Renée Levi commence donc bien avant le moment où on attend les peintres d’ordinaire (celui des finitions, juste avant la livraison du chantier). Ses peintures ne cachent rien du labeur dont elles résultent. C’est en partie ça qu’elles racontent : l’histoire de leur fabrication, hésitante, gauche sans complexe, brouillonne. Ces peintures, en quelque sorte, essuient les plâtres. Pas un hasard, donc, si Renée Levi, née à Istanbul en 1960, émigrée à Bâle à l’âge de quatre ans, est architecte de formation. Au Palais, la première peinture murale, une suite de lignes de boucles blanches, pas très droites ni continues, est tracée à la bombe. Mais d’une bombe qui, selon le commissaire, Hugo Vitrani, fait à celui qui pulvérise l’effet d’un extincteur incontrôlable. L’artiste ne l’avait jamais eu entre les mains auparavant. Mais, puisqu’elle tient à ne jamais se repentir, à ne jamais effacer, ni répéter ses gammes avant de se lancer, ses premiers essais font œuvre, de même que l’intention première de peindre en couleur.

Libération

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