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Le portrait
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La romancière, qui fait évoluer ses personnages dans des univers sanglants, raconte son affection pour les victimes, les humanitaires et la planète malmenée.
Karine Giebel est une énigme. Son dernier opus nous emmène dans le monde des humanitaires, dans des zones de guerre où, souvent impuissants, ils restent essentiels. La romancière est passée du très noir au sanglant. Ici, on ampute, on choisit qui sera épargné. Parce qu’on ne peut pas soigner tout le monde… Les deux protagonistes de l’histoire, un chirurgien suisse et un infirmier français, sont unis par les liens du sauvage. Ils ont été otages des jihadistes en Afghanistan. L’infirmier a tellement encaissé qu’il poursuivra sa course… dans une unité pour malades difficiles, le lieu où sont placés les patients les plus dangereux, pour eux ou pour les autres.
«En psychiatrie générale, on considère qu’on ne peut plus les gérer, explique Karine Giebel d’une voix douce. Les infirmiers ne tournent pas trop, car chaque nouveau visage pourrait stresser ces patients-là.» Elle ajoute : «Le monde serait encore plus terrible sans les humanitaires. Ils risquent quand même leur vie, et ne prennent jamais parti. Ils sont du côté des victimes, ce qu’on leur reproche souvent.» D’un de ces héros, elle dit modestement : «Sauver ceux qui en ont besoin, c’est le sens de sa vie.»
Dans quel sens avance la romancière ? Elle ne cherche pas à «perdre» le lecteur mais à le «s
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