Dans le camp de réfugiés palestiniens de Shuafat, au nord de Jérusalem-Est, de jeunes Palestiniennes dessinent sur le sol de la cour de l’école, sous le soleil encore chaud de novembre.
Les classes sont peu remplies, car les élèves ont déserté l’école du camp. En 2015, ils étaient encore 1 500, selon les chiffres de l’UNRWA. À présent, ils sont à peine 700, soit 6 % de tous les enfants en âge d’être scolarisés vivant dans le camp.
Et les lieux pourraient bientôt fermer, à la suite du vote par le Parlement israélien de deux projets de loi, le 28 octobre, dont l’effet est de mettre, techniquement, un terme aux activités de l’UNRWA à Jérusalem-Est.
Problèmes de moyens
Le camp abrite 17 000 réfugiés enregistrés, 40 000 estimés, et a donné son nom à cette quasi-enclave, mais n’en constitue qu’une partie. Trois autres secteurs, eux aussi situés du côté oriental du mur, font monter la population totale de ce quartier à environ 80 000 habitants, pour la plupart peuplés par des Palestiniens qui trouvent là des logements moins chers que dans le reste de Jérusalem.
Quelque 80 % de ces habitants, disposant du statut de réfugié ou non, possèdent une carte d’identité bleue, un statut de résident révocable accordé par l’administration israélienne, qui leur permet de travailler, d’étudier et d’avoir accès au système de santé côté israélien.
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