EN IMAGES - En soutien au Liban, une vente de photos en édition limitée

EN IMAGES – En soutien au Liban, une vente de photos en édition limitée

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Dans l’œil de Libé

Le collectif «Photographers for Lebanon» met en vente une série de tirages au bénéfice d’une association d’aide au Liban. «Libé» en a sélectionné une partie.

publié aujourd’hui à 17h49

«Les Liens», 2021. Shanna Warocquier : «C’est une image de mes amis que j’ai rencontrés en Finlande. L’un est estonien, l’autre finlandais. Sur cette photo, nous nous dirigions vers la Suède en bateau. A ce moment-là, nous n’étions dans aucun pays, mais au milieu de la mer, là où les frontières se croisent et, finalement, n’existent pas. Cette idée d’un monde ouvert, tout en naviguant sur l’eau, incarne pour moi une image forte de solidarité. Que nous pouvons incarner, en tant qu’humains, des liens, où que ce soit.»

Shanna Warocquier

Le Liban fait face à une crise humanitaire massive, avec plus d’un million de déplacés depuis l’incursion israélienne sur son territoire le 30 septembre. En réaction, le collectif de photographes «Photographers For Lebanon» propose jusqu’au 25 novembre une vente de tirages au prix de 150 euros, en édition limitée de 15 exemplaires, dont les bénéfices seront reversés à l’association Mon Liban d’Azur. Libération vous en présente une sélection, l’ensemble des tirages étant visibles sur le site du collectif.

«By the sea, October 2020». Thalia Bassim est une artiste visuelle et d’installation libanaise qui utilise différents médiums et technologies pour combiner et relier les réalités numériques et physiques. Sa pratique s’étend à la photographie analogique, à l’écriture, à la performance vidéo et à la génération d’images par IA.

Thalia Bassim

«Shams Beyrouth, 2020». Helen Karam : «Le soleil de Beyrouth est une série créée pendant le deuxième confinement entre novembre et décembre 2020. J’avais enfin rejoint ma famille au Liban après de longs mois de séparation. En revenant de l’aéroport, nous avons traversé les quartiers dévastés par l’explosion du 4 août [dans le port de la ville, ndlr]. Choquée par la scène qui se déroulait devant moi, j’ai décidé de ne pas visiter la capitale. Pendant mon séjour, je me languissais de Beyrouth de loin, n’osant pas m’en approcher. Perché sur mon balcon, je contemplais les couchers de soleil sur le port détruit. Je me réfugiais dans la splendeur des couleurs du ciel pour oublier la dévastation de la ville. Derrière ces abstractions solaires se cache une Beyrouth fractale, brisée. Mais cette constellation de soleil est porteuse d’espoir, car chaque coucher de soleil porte en lui la promesse d’un lendemain différent.»

Helen Karam

«Yelli», 2023. Louisa Ben interroge ses origines marocaines et jette un trouble dans l’assignation territoriale en présentant des portraits de jeunes femmes dont elle ne précise ni la nationalité ni le lieu de résidence en France et au Maroc. Elle tisse alors un récit autobiographique où s’exprime une situation vécue par toute une jeunesse tendue entre l’ici et l’ailleurs.

Louisa Ben

«Oranges», février 2020. Vivien Ayroles : «Prise durant les derniers jours de ma résidence dans le massif de l’Albera pour le Fotolimo Festival, cette image fait partie de ma série “L’île des schistes”, où mon parcours a emprunté des routes inattendues et s’est résigné à des détours. Retracer ses pas, contourner, former des impasses où l’échange devrait avoir lieu. Le massif de schiste prend des airs d’île dorée, où les roches sombres sont sculptées par les éléments et l’histoire de l’humanité. Ce travail résonne comme un itinéraire, le parcours de l’artiste durant les moments de création.»

«Su Boe, Animas». Andrea Graziosi est un photographe italien basé à Marseille. Il accomplit ses recherches autour des corrélations que l’être
humain entretient avec les autres formes de vie. Evoquant et travaillant sur des notions ontologiques reliées aux concepts du devenir animal, de dimensions parallèles, de fracture, d’étrangeté, il vise à réaliser des travaux photographiques, dont la place de l’objet imprimé est déterminante.

Andrea Graziosi

«Le Don», 2021. Issue de la série «4 Saisons», dans laquelle Safouane Ben Slama explore le lien entre les humains et la flore dans la région parisienne. Safouane est un artiste franco-tunisien vivant et travaillant à Paris. Après un cursus théorique, il s’est plongé dans la création d’images. Son travail aborde les notions d’in-betweenness, de seuil et de limite. Dans la série qu’il a réalisée aux Etats-Unis, en Palestine, à Cuba, en Afrique du Nord ainsi que dans les banlieues parisiennes, il explore des espaces qui interrogent les idées de marges et de territoire, dévoilant les marques et les gestes de leurs occupants.»

Safouane Ben Slama

«Taken by the Tide». Maria Lax est une photographe et réalisatrice finlandaise basée à Londres. Ses projets explorent des thèmes tels que l’identité, la croyance et le folklore moderne, et ont été largement exposés à l’international.

Maria Lax

«Concrete Doesn’t Burn», 2018. Bertrand Cavalier explore comment les bouleversements politiques deviennent visibles dans le paysage urbain et comment cela affecte la vie des habitants. Il photographie des lieux marqués par des conflits armés dans le passé. Pour les habitants, cela n’est souvent guère plus qu’un décor dans lequel ils vivent leur vie. Cependant, la politique a tendance à impacter de manière subliminale les habitudes des gens et à dicter leur comportement. En photographiant les habitants dans leur propre contexte, Cavalier révèle leur véritable connexion avec leur environnement.

Bertrand Cavalier

Un jeune cavalier sur les berges du fleuve Kaboul, dans le nord-ouest du Pakistan, en mars 2021. Lieu de rencontre, de nombreuses les familles y viennent le week-end faire un tour de manège, pique-niquer au bord de l’eau et pêcher. Né en 1996 à Angers, Lucas Barioulet est un photographe documentaire vivant à Paris. Il débute en 2017 un travail au long cours abordant le thème de la jeunesse dans les Républiques islamiques, un premier projet en Mauritanie, suivi du Pakistan. Via son travail, il questionne les notions d’identité et de territoire dans des régions en proie à des conflits et peu documentées, en Europe de l’Est et au Moyen Orient.

Lucas Barioulet

«Untitled, Beirut, 2015». Artiste féministe, chercheuse et motarde, Sirine Fattouh est née en 1980 à Beyrouth. A travers une variété de médiums, elle explore son environnement urbain, social et politique pour mettre en lumière des voix marginalisées et contrer les discours dominants. Son travail se concentre sur l’histoire personnelle et collective, questionnant son passé et son présent en rapport avec la mémoire et ses fragilités, tout en examinant la relation complexe avec son pays d’origine et les répercussions des conflits et des guerres sur la vie quotidienne. Fattouh analyse son milieu urbain en adoptant des protocoles filmiques où l’espace est en perpétuel mouvement, reflet de l’histoire tumultueuse de son pays.

Sirine Fattouh

«Marlène, Lausanne, 2023». Yohanne Lamoulère naît à Nîmes en 1980. Diplômée de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles en 2004 après une adolescence passée aux Comores, elle vit et travaille à Marseille. Membre du collectif Tendance Floue, ses thèmes de prédilection sont la périphérie des villes et l’insularité dans ce qu’elle a de protéiforme. Elle publie en 2018 «Faux Bourgs», aux éditions Le Bec en l’air, compilation de son travail sur la ville de Marseille. Elle fait également partie du collectif Zirlib avec le metteur en scène Mohamed El Khatib et prépare actuellement son premier film, «l’Œil Noir».

«Ziggy», mai 2023. Guillaume Blot flashe avec un «humour tendre» une France populaire et des communautés du tous-les-jours sous forme d’immersions et de portraits. Ses images visent à montrer ce que l’habitude rend invisible, à pointer les détails et l’anecdotique, à raconter des histoires merveilleusement normales.

Libération

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