Décryptage
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Sous prétexte de lutter contre la «bureaucratisation», les géants de la tech aux positions libertariennes, comme Elon Musk, affirment leur alliance avec la droite conservatrice la plus dure.
On savait les libertariens parmi nous. Ils ont désormais un pied à la Maison Blanche. En annonçant la nomination future d’Elon Musk à la direction du Département de l’efficacité gouvernementale, aka Doge («Department of Government Efficiency»), Donald Trump, tout juste réélu président des Etats-Unis, fait entrer pour de bon et par le haut le mouvement libertarien au sein de l’administration américaine. L’exubérant milliardaire sud-africain, qui aura pour mission de «faire tomber l’Etat profond», selon un rapport du Parti républicain, est devenu ces dernières années l’incarnation de ce courant de pensée typiquement américain, aussi appelé «libertarisme», qui prône une intervention minimale de l’Etat et un individualisme radical. Née au XXe siècle sur fond d’anticommunisme viscéral outre-Atlantique, cette philosophie politique et économique, qui ne connaît pas réellement de déclinaison européenne, acte plus que jamais son tournant réactionnaire.
Si le «libertarianisme» a longtemps ent
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