Coupe dans l’aide publique au développement : «Les ONG vont être contraintes de faire des choix horribles»

Plusieurs centaines de membres d’ONG françaises de solidarité internationale ont manifesté ce mardi 19 novembre près de l’Assemblée nationale pour dénoncer la baisse drastique de l’APD prévue en 2025.

Huit dominos géants et colorés sont installés là, au milieu d’une place Edouard-Herriot trempée ce mardi 19 novembre, à quelques mètres des murs de l’Assemblée nationale. Ils font tous un bon mètre de haut. Sur le premier d’entre eux, il est écrit : «Moins de budget pour la solidarité internationale» Sur le second : «Assistance humanitaire» Le troisième : «Lutte contre la pauvreté». «Paix et développement durable», «Accès à la santé, l’éducation, l’eau, l’alimentation» ou encore «Promotion de l’égalité de genre» viennent ensuite. Un homme encapuché pousse le premier domino. Et tous s’effondrent les uns après les autres – c’est le principe. «Ça, c’est pour montrer tout ce qu’une coupe dans l’aide au développement entraînera», dit-il, mégaphone à la main.

Face à lui, quelque 200 personnes hochent la tête, applaudissent ou prennent en photo l’installation. Toutes émargent à une ONG et ont décidé de se rassembler ce mardi après-midi pour dénoncer l’importante coupe prévue dans le budget de l’aide publique au développement (APD), cette enveloppe qui permet d’améliorer les conditions de vie dans les pays les plus pauvres de la planète. L’APD est l’une des principales victimes du gouvernement pour ramener le déficit public de 6,1 % cette année à 5 % l’an prochain. Déjà privée, apr