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TRIBUNE
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La mesure, qui bénéficie en premier lieu aux grandes entreprises, doit voir sa conditionnalité renforcée et cibler des enjeux d’intérêt public, estiment les économistes Anna Creti et Philippe Delacote.
par Philippe Delacote, directeur de recherches Inrae et chaire Economie du climat et Anna Creti, professeure à l’université Paris-Dauphine PSL et chaire Economie du climat
Alors que le débat sur la dette nous annonce un budget 2025 placé sous le signe de l’austérité, avec 20 milliards d’euros d’économies, le budget de la recherche et de l’enseignement supérieur est l’un des rares préservés. Ce qui pourrait sembler une bonne nouvelle n’est en fait qu’un trompe-l’œil, dans le sens où des coupes précédentes ont été opérées, qui soulevaient l’inquiétude de l’association France universités. De manière plus structurelle, le manque de financement est l’une des sources de frustration de la recherche française et du manque d’attractivité du métier.
Dans le même temps, un autre mode de financement a (temporairement) évité le coup de rabot : le crédit d’impôt recherche. Le «CIR», comment ça marche ? Il s’agit d’une politique publique d’incitation à l’investissement privé dans la recherche et développement. Pour faire simple, selon les critères d’éligibilité, ces investissements sont remboursés aux entreprises sous forme de crédit d’impôt sur les sociétés à hauteur de 30 % et jusqu’à 100 millions d’euros, puis 5% sur les sommes additionnelles.
Le CIR cherche ainsi à répondre à un manque structurel d’investi
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