:quality(70):focal(4473x2786:4483x2796)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/XMZEDI6UMJCNLPY7L7RC7DLROI.jpg)
Interview
Article réservé aux abonnés
Fin octobre, la préfecture de Guyane a lancé un plan de gestion de crise pour faire face à une sécheresse «historique». Philippe Aliaga, le chef du bureau de Météo France en Guyane, analyse les causes et conséquences de ce manque d’eau.
Une situation «sans précédent» et une sécheresse telle que le niveau des fleuves est plus bas encore qu’en 2009, l’«année d’étiage la plus sévère» mesurée en Guyane. Fin octobre, la préfecture a annoncé le déclenchement du plan d’organisation de la réponse de la sécurité civile «eau» pour faire face à un événement «historique». Ce dispositif implique notamment la réquisition de moyens aériens de l’armée pour acheminer de l’eau, des denrées alimentaires et du carburant dans certaines villes isolées, faute de pouvoir utiliser les fleuves. Directeur du centre de Météo France en Guyane, Philippe Aliaga décrypte pour Libération les raisons de cette sécheresse, et ses implications.
En quoi la sécheresse actuelle est-elle exceptionnelle ?
La Guyane connaît depuis mai 2023 des conditions de chaleur inédites. Pour la première fois, le cap symbolique des 39 degrés a été mesuré en octobre 2023, à Camopi, près de la frontière avec le Brésil. Par ailleurs, depuis dix-huit mois, tous les records mensuels de températures, de janvier à décembre, ont été battus – les statistiques sont établie
Leave a Comment