:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/6BJN57OXT5GMNFVHS6U5WY5LNE.jpg)
«Les 13 millions de Français qui sont en longue maladie continueront d’avoir des soins gratuits et des médicaments gratuits.» La précision, pas anodine, a été apportée, jeudi 21 novembre par Geneviève Darrieussecq au micro de RTL. En début de semaine, la ministre, à la recherche d’économies, avait annoncé une baisse de 5% du taux de remboursement de la Sécurité sociale sur les médicaments l’an prochain. Pareil pour la prise en charge des consultations médicales, qui doivent déjà passer de 26,50 à 30 euros à partir du 22 décembre prochain.
Nuance tout de même, ce jeudi. «Ça concerne tous les médicaments, sauf ceux qui sont, aujourd’hui, pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie», a-t-elle détaillé sur RTL. «Ce sont des médicaments très onéreux, bien souvent réservés à des maladies graves, des médicaments souvent innovants aussi», comme les traitements contre le cancer, a-t-elle précisé.
Pour les personnes qui ne sont pas atteintes de maladie longue, les complémentaires de santé ont déjà prévenu que ces transferts se traduiraient par une augmentation des cotisations demandées aux assurés. «Je leur demande [aux mutuelles, ndlr] de trouver un équilibre qui soit acceptable afin que nous puissions tout simplement continuer de protéger les Français», a dit la ministre, tout en reconnaissant que le gouvernement ne pourrait pas les empêcher d’augmenter leurs tarifs.
La ministre Modem est également venue au soutien de son collègue à l’Economie Antoine Armand au sujet du durcissement des règles du transport sanitaire en taxi, dont le coût a été évalué à 3 milliards par an pour l’Assurance maladie. «Il faut que là aussi, nous soyons dans la rationalité, qu’il puisse y avoir des déplacements partagés, par exemple une convention» avec l’Assurance maladie, évoquant une «augmentation vertigineuse» de ces dépenses.
Interrogée sur les risques de pénuries de médicaments, qui s’aggravent d’année en année dans le pays, Geneviève Darrieussecq a rappelé que des mesures ont été prises «pour essayer de les limiter». «Nous faisons tout pour qu’il n’y en ait pas», a-t-elle assuré, sans pouvoir toutefois le promettre.
Leave a Comment