Portrait social 2024 : les Non-Européens, les femmes et les personnes handicapées sont les plus visés par les discriminations en France

Portrait social 2024 : les Non-Européens, les femmes et les personnes handicapées sont les plus visés par les discriminations en France

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Statistiques

Le handicap au quotidiendossier

Avec son portrait annuel de la société française publié ce jeudi 21 novembre, l’Insee souligne sans surprise que les grands perdants du combat contre les discriminations sont les immigrés non européens, les femmes ainsi que les personnes handicapées.

Les derniers éclairages de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) nous en disent un peu plus sur les personnes les plus confrontées au fléau des discriminations, qui occupent tout un pan du «portrait social de la France» dressé par l’institut et rendu public ce jeudi 21 novembre. Sans surprise, les mêmes profils de victimes ressortent du lot : les femmes, les immigrés non européens et les personnes en situation de handicap. Le sexe, l’apparence physique, les origines, le handicap, la couleur de peau ou la religion font partie des motifs de discrimination. L’ouvrage réunit différentes enquêtes statistiques nourries des déclarations des personnes interrogées sur leur propre expérience, laissant donc une place importante à une forme de subjectivité.

La deuxième génération d’immigrés face aux discriminations

Les immigrés non européens (d’Afrique ou d’Asie) sont, selon le rapport, les plus touchés par les discriminations : 26% d’entre eux en rapportent, contre 19% pour ceux nés en Europe. La problématique se retrouve également dans l’évolution entre les générations : si les descendants d’immigrés nés en Europe déclarent moins de discriminations que la première génération (-6 points), les descendants d’immigrés nés hors d’Europe en signalent nettement plus que la génération précédente (+8 points). L’Insee rapporte «un paradoxe de l’intégration» pour ces descendants d’immigrés non européens, en particulier ceux qui sont diplômés de l’enseignement supérieur. Bien qu’ils soient nés en France et y ont majoritairement effectué leur scolarité, ils déclarent avoir plus souvent subi de discriminations que les immigrés de même origine.

«Le contexte d’un meilleur diplôme permet d’accéder à de meilleures sphères professionnelles, à avoir plus d’interactions et à expérimenter des expériences de plafond de verre, explique, lors d’une conférence de presse, Pierre Tanneau, responsable de la cellule statistique et études sur l’immigration à l’Insee. Ce qui va renforcer le sentiment et la sensibilité aux discriminations.»

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Les origines et le sexe sont les motifs prédominants

Pour identifier les motifs et caractéristiques des victimes de discrimination, l’Insee se fonde sur deux indicateurs produits par l’enquête statistique nationale «Vécu et ressenti en matière de sécurité», conduite par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure : les discriminations ressenties – identifiées par la question : «au cours de votre vie, avez-vous déjà subi des traitements défavorables en raison de votre couleur de peau, votre origine, votre religion, votre orientation sexuelle, votre sexe, d’un handicap ou tout autre critère ?» – et les violences à la personne dont le motif est à caractère discriminatoire (violences physiques non sexuelles, harcèlement moral, menaces, injures ou insultes, etc.). Parmi les personnes majeures victimes de discriminations, près de la moitié citent le motif des origines (48%). Quant aux victimes de violences à caractère discriminatoires, elles citent majoritairement le sexe (42%). On retrouve chez ces victimes une écrasante majorité de femmes (65%) face à une minorité d’hommes (13%). Un chiffre encore plus parlant pour expliquer les violences patriarcales qui sévissent : à caractéristiques comparables, les femmes ont huit fois plus de risques que les hommes de se déclarer victimes de violences à caractère discriminatoire en raison de leur sexe.

Des situations de maltraitances plus fréquentes chez les personnes touchées par un handicap relationnel

Les personnes en situation de handicap ont une probabilité plus élevée de rapporter des faits de discrimination que les personnes valides. Le portrait social dressé cette année précise que les personnes avec un handicap relationnel sont plus frappées par les discriminations et la maltraitance. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) a créé au sein de son dispositif d’enquêtes «Autonomie» un questionnaire adapté à l’identification des formes de maltraitances chez les personnes en situation de handicap. La moitié des personnes aux limitations relationnelles sévères déclarent avoir subi au moins une maltraitance au cours des douze derniers mois en 2022.

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