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Revendications
Principal syndicat mobilisé sur le terrain, la Coordination rurale a annoncé ce jeudi 21 novembre au soir qu’elle lèverait le blocage du port de commerce de Bordeaux dès vendredi matin, estimant que le Premier ministre avait répondu à ses revendications sur les normes européennes.
Le port de commerce de Bordeaux va reprendre du service. La Coordination rurale (CR), principal syndicat resté mobilisé toute au long de la journée, a annoncé ce jeudi 21 novembre au soir qu’elle lèverait dès vendredi matin le blocage du port de commerce de Bordeaux, estimant que le Premier ministre avait répondu à ses revendications sur les normes européennes. «On avait demandé à Monsieur Barnier de s’engager sur la «surtransposition» (des règles européennes), il répond ouvertement à ce qu’on lui a demandé, il a dit [ndlr : mercredi devant le Sénat] : les agriculteurs ont raison, il y a trop de normes», a déclaré à l’AFP José Pérez, le coprésident de la CR47.
«Je veux dire à propos de la simplification, les agriculteurs ont raison de demander que l’on regarde une par une les dispositions européennes et leur application chez nous», avait déclaré le chef du gouvernement Michel Barnier mercredi après-midi devant le Sénat.
«On est des gens de parole, on a décidé de lever le camp», a ajouté José Pérez, expliquant que «dans le feu de l’action», les déclarations du Premier ministre avaient dans un premier temps échappé à ses troupes. De son côté, la préfecture de Gironde a indiqué que «les échanges se poursuivent entre les services de l’État et les manifestants pour débloquer cette situation dans les meilleurs délais».
Les autorités portuaires ont fait part de leur «incompréhension» face à cette action, affirmant que «Bordeaux est un port d’export céréalier au service de la filière agricole régionale» et qu’il «n’importe pas de céréales», la CR47 affirmant le contraire.
Des annonces faites en matière de simplification dans les prochains jours, assure la ministre de l’Agriculture
En déplacement dans le Pas-de-Calais ce jeudi, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a visité une exploitation d’endives et abondé dans le sens des agriculteurs. «Je pense que ce qui est autorisé en Europe devrait l’être également en France, ce qui est interdit en Europe doit l’être également en France», a-t-elle fait savoir dans la journée.
Décryptage
Au-delà de l’opposition à l’accord du Mercosur, parmi les revendications des agriculteurs, de retour sur les routes depuis dimanche, figure la réautorisation d’un insecticide neurotoxique (l’acétamipride, un néonicotinoïde) interdit en France, mais encore autorisé ailleurs dans l’UE, réclamé par les producteurs de betteraves sucrières et de noisettes. La ministre a aussi promis «dans les prochains jours des annonces en matière de simplification».
Le blocage du port bordelais, 7e du pays pour le trafic de marchandises, était la dernière action d’envergure menée par les agriculteurs cette semaine. Jeudi après-midi, les autorités recensaient 651 agriculteurs et 242 engins mobilisés dans 13 départements. Sur Europe1 /Cnews, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a répété ce jeudi qu’il y avait «des lignes rouges» à ne pas dépasser : «pas d’enkystement», «pas de blocage».
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