L’espionnage de “Fakir” par LVMH : un procès aux allures de tragédie grecque
Dans les tribunaux parisiens, le procès de l’espionnage du journal “Fakir” par LVMH met en lumière une histoire digne des tragédies grecques.
Au départ, une inquiétude : le groupe de luxe craint que “Fakir” ne perturbe son assemblée générale et que les actions des militants soient médiatisées. Une conversation téléphonique interceptée révèle que Pierre Godé, alors numéro deux de LVMH, suggère à Bernard Squarcini, ancien directeur du renseignement intérieur, d’infiltrer le journal.
LVMH collecte alors des informations sur les actions de “Fakir” et les personnes y participant, allant jusqu’à créer des trombinoscopes. Le groupe tente également de récupérer le documentaire “Merci patron !”, réalisé par François Ruffin, fondateur de “Fakir”, avant sa sortie.
Rémunérations multipliées
Albert Farhat, présenté comme un éminent reporter, est le premier contact de LVMH avec le journal. Il prétend avoir agi comme un journaliste, mais son récit est incohérent. Il a menti sur son identité, n’a publié aucune information et a transmis ses renseignements à Jean-Charles Brisard, consultant en antiterrorisme, pour 1 500 euros par mois.
Le procès se poursuit, mettant en lumière les ramifications d’un espionnage qui a coûté plus de 2 millions d’euros à LVMH.
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