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Interview
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Pour le politologue Vincent Guillon, les déclarations de la présidente de la région Pays-de-la-Loire pour justifier ses coupes budgétaires tiennent du désaveu frontal, inédit et sidérant du soutien public à la culture.
«Quelle est la pérennité d’un système qui, pour exister, est à ce point dépendant de l’argent public ?» Dans un post publié sur le réseau X le 12 novembre, la présidente de la région Pays-de-la-Loire, Christelle Morançais (Horizons), fustigeait ainsi les acteurs culturels de son territoire, ces «associations très politisées, qui vivent d’argent public» et qui, semblait-elle dire, auraient le culot de ne pas vouloir participer à l’effort budgétaire national. L’ampleur des coupes budgétaires qu’elle compte opérer est inédite : une baisse de 73 % pour la culture, soit 100 millions d’euros d’économies. L’Etat ne lui en demandait pourtant pas tant, 40 % du montant, le reste tient de la propre initiative de Christelle Morançais. Un geste qui révèle, sous l’argument budgétaire, des positions idéologiques radicales, selon le cofondateur de l’Observatoire des politiques culturelles et professeur associé à Sciences-Po Grenoble Vincent Guillon.
Le geste de Christelle Morançais s’inscrit-il dans la droite ligne de celui d’un Laurent Wauquiez, qui avait lui aussi opéré des
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