Menace de motion de censure : ça sent le sapin, mais pour qui ?

Menace de motion de censure : ça sent le sapin, mais pour qui ?

Главная страница » Menace de motion de censure : ça sent le sapin, mais pour qui ?

L’édito de Lauren Provost

Reçue à Matignon ce lundi, Marine Le Pen laisse planer la menace au-dessus de la tête de Michel Barnier quand le NFP prépare aussi son scénario de la seconde chance, sans pour autant réussir à dépasser ses différends habituels.

Aura-t-on encore un gouvernement quand l’hiver sera venu ? La question d’une censure au pied du sapin se pose très sérieusement. Mais là, personne n’est pris au dépourvu. On a su, dès son arrivée à Matignon, que Michel Barnier débarquait en catastrophe, coincé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen à qui il doit son poste. Mais onze semaines plus tard, la menace du Rassemblement national de renverser le gouvernement en ajoutant ses voix à celles de la gauche pour le vote d’une motion de censure, en cas de 49.3 sur le budget, s’accentue.

Ce lundi matin, la cheffe de file des députés RN entame les consultations du Premier ministre avec les partis d’opposition. Marine Le Pen continuera ses intimidations afin d’obtenir satisfaction sur le contenu du budget 2025, mais tentera surtout de reprendre l’avantage et sa place de faiseuse de roi après le procès des assistants parlementaires du FN, dont elle sort affaiblie par le risque d’une peine d’inéligibilité.

Fera-t-elle pour autant tomber le couperet si ses souhaits ne sont pas satisfaits ? Rien n’est moins sûr. Le RN a tout intérêt à jouer la montre pour obtenir le maximum d’un Michel Barnier sous pression. Et beaucoup font le pari que ni elle, ni le NFP, ne sont prêts à assumer la responsabilité d’une nouvelle crise politique et d’ajouter du désordre au désordre en faisant tomber un gouvernement et en plantant le budget.

Mais si on doit retenir quelque chose de cette année politique, c’est qu’il faut se préparer à tout. Alors l’après-Barnier se dessine. Y compris à gauche où l’espoir d’une seconde chance ne s’est jamais tout à fait éteint. Le NFP se remet en ordre de marche. Ou plutôt en désordre de marche, à l’image de ce week-end durant lequel LFI a provoqué une véritable poussée de fièvre avec sa proposition de loi visant à supprimer le délit d’apologie du terrorisme du code pénal. Le fossé s’est creusé, un peu plus encore, entre socialistes et insoumis, quand la coalition peinait déjà à s’accorder sur la stratégie à suivre pour ravir Matignon : miser sur Bernard Cazeneuve ? Rester sur l’hypothèse Lucie Castets ou avancer sur d’autres scénarios ? Chacun fait sa liste au père Noël. Après tout, c’est de saison.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Schreibe einen Kommentar

Deine E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert

Germany’s ‘no surprise’ election yields many firsts

German elections tend to be characterised by a plodding certainty, with polls accurately predicting frontrunners – who invariably fail to win outright parliamentary majorities, leading to coalition-building periods. Sunday’s high-stakes national…