:quality(70):focal(1615x2105:1625x2115)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/NHXU3K4NIZGJNC4XXE4EOJ3YNY.jpg)
Entretien
Article réservé aux abonnés
Comment l’inceste est-il perçu et s’inscrit-il dans la loi à travers les âges ? C’est l’objet d’un ouvrage collectif auquel a participé l’historienne Julie Doyon qui souligne la dimension collective de ces violences qui touchent un enfant sur trois.
Un an après avoir rendu son premier rapport et traversé de fortes turbulences, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) se remet en selle. En parallèle d’un colloque début octobre, l’institution créée dans la foulée de l’affaire Duhamel a lancé de nouvelles préconisations, telles qu’accentuer l’implication des jeunes et des chercheurs, et dénonce le «silence assourdissant» du gouvernement sur ces violences qui touchent en moyenne trois enfants par classe.
Faire de l’inceste un problème collectif, c’est aussi la mission que s’est confiée une vingtaine d’universitaires et de professionnels qui viennent de publier Dire, entendre et juger l’inceste. Du Moyen Age à nos jours (Seuil), sous la direction de l’anthropologue Léonore Le Caisne et des historiennes Anne-Emmanuelle Demartini et Julie Doyon. Pour cette dernière, maîtresse de conférences à l’université de Lumière-Lyon 2, «il n’y a pas un, mais des incestes» dont le sens social et juridique a évolué dans le temps. Une histoire dont a hérité le droit pénal français, qui reste tiraillé, pointe la spécialiste, entre exigence de sanction et demande de réparation pour les victimes.
Du complexe d’Œdipe aux aff
Leave a Comment