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Inquiétude
L’auteur franco-algérien, arrêté en Algérie selon plusieurs médias dans des conditions obscures il y a plus d’une semaine, devrait voir un procureur dans la journée selon les dires de son avocat François Zimeray, au micro de RTL ce lundi 25 novembre.
«Ce que je sais aujourd’hui, enfin ce que je crois savoir d’après les informations qui m’ont été transmises, c’est qu’il sera présenté au parquet cet après-midi», a assuré l’avocat de Boualem Sansal, François Zimeray, sur les ondes de RTL ce lundi 25 au matin. L’homme, mandaté par les éditions Gallimard, défend l’écrivain franco-algérien disparu depuis plus d’une semaine. Selon l’avocat, l’auteur «verra un procureur aujourd’hui».
Plusieurs médias s’accordent pour dire que Boualem Sansal aurait été arrêté le 16 novembre à l’aéroport d’Alger, en provenance de France. L’agence gouvernementale algérienne a confirmé vendredi 22 son arrestation, sans préciser la date. François Zimeray a précisé sur RTL n’avoir «aucune nouvelle précise» sur l’état ou les conditions de détention de l’écrivain de 75 ans, en lutte contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme.
«Eviter à ce stade d’en faire au maximum»
«Jusqu’à présent, il n’a pas eu accès à une défense, a souligné François Zimeray. Un avocat devrait lui être désigné par le bâtonnier d’Alger avec qui je me suis entretenu hier.» Le conseil de Boualem Sansal appelé à «un procès équitable» et à ce que l’écrivain soit défendu par un avocat algérien, «et si possible un avocat de son choix». Lui ne sait pas encore s’il se rendra sur place. «Je ne sais même pas si c’est nécessaire». L’avocat a insisté sur le fait que l’arrestation de l’écrivain devait «interpeller des intellectuels du monde entier» mais aussi «être un sujet algérien, traité en droit algérien, et qui interpelle la société algérienne, qui mérite mieux que cela».
Interrogé sur ce qu’il attend des politiques et du gouvernement français, l’avocat a jugé qu’il fallait «éviter à ce stade d’en faire au maximum». «Certains ont voulu faire de Boualem Sansal, et de cette arrestation, l’occasion d’un irritant de plus dans la relation franco-algérienne. Et le rôle de sa défense aujourd’hui, c’est évidemment de ne rien faire qui aille dans ce sens.» Cet événement intervient dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie, après l’appui de Paris au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental fin juillet.
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