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Précarité étudiante
L’initiative de l’élu insoumis, lancée ce jeudi 17 octobre sur le site de l’Assemblée nationale, intervient le jour même de la parution d’une nouvelle étude sur la précarité étudiante, selon laquelle un jeune sur deux dit avoir déjà sauté un repas.
L’an dernier, les socialistes avaient échoué à une voix près à faire adopter à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à généraliser les repas à un euro maximum dans les sites de restauration universitaires. Cette fois, c’est un insoumis qui tente sa chance en déposant une pétition sur le site du palais Bourbon. «On veut que les étudiants attrapent les députés par la veste pour leur dire de voter», explique Louis Boyard, ce jeudi 17 octobre auprès de l’AFP.
Le député LFI du Val-de-Marne relance l’idée après la parution d’une nouvelle étude alarmante sur le sujet. «Dans son baromètre annuel, l’association Cop1 documente la précarité étudiante : près d’un étudiant sur trois vit avec moins de 50 euros par mois. La moitié des étudiants confient avoir déjà sauté un repas par manque d’argent. Ils sont plus de 20 % à avoir recours à l’aide alimentaire et parmi eux, 65 % régulièrement – parfois même plusieurs fois par semaine», écrit Louis Boyard dans sa pétition, à propos d’un baromètre de Cop1 et de l’Ifop publié ce jeudi.
Une proposition à 60 millions
«J’ai des témoignages d’association alimentaire qui me disent qu’ils sont obligés de laisser des jeunes sur le carreau tellement ils sont nombreux», alerte-t-il. L’ancien syndicaliste lycéen souhaite donc étendre l’accès aux repas à un euro dans les Crous à l’ensemble des étudiants, une opération qui coûterait 60 millions d’euros, selon lui. «Le débat qu’on devrait avoir à l’Assemblée nationale serait de savoir si on ouvre les Crous le soir», appuie le jeune député de 24 ans, souhaitant voir «les superprofits de l’industrie alimentaire être mis à contribution».
Si la pétition dépasse les 500 000 signataires, elle pourra faire l’objet d’un débat dans l’hémicycle. Et même sans atteindre ce seuil de soutiens, la présidence de l’Assemblée renvoie la pétition à une des commissions permanentes du Palais Bourbon.
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