En quoi consistent les kits de détection de soumission chimique disponibles bientôt dans certaines pharmacies ?

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À l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes et en marge du procès des viols de Mazan, le Premier ministre a annoncé ce lundi 25 novembre le remboursement «dans plusieurs départements» de ce dispositif.

Une mesure attendue dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, qui viendra compléter le timide plan gouvernemental annoncé par la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa. En déplacement à la Maison des femmes de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, à Paris, le Premier ministre a annoncé ce lundi l’expérimentation de kits de détection de soumission chimique remboursés par l’assurance maladie «dans plusieurs départements», selon un calendrier encore à définir. Une annonce qui intervient à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes et au premier jour des plaidoiries au procès des viols de Mazan.

L’enjeu est «d’améliorer la prise en charge des potentielles victimes» et «d’adapter nos règles et dispositifs de prévention» contre la soumission chimique – qui se traduit par l’administration de substances psychoactives à un individu –, a ajouté le locataire de Matignon. Il a aussi assuré que cette affaire à l’écho international, où 51 hommes sont accusés d’avoir violé une femme, Gisèle Pelicot, droguée par son époux, «marquera un avant et un après».

Où va-t-on trouver ces kits ?

Ce dispositif de «kits de détection» ou «kits du lendemain» sera délivrable par les pharmacies sur prescription médicale aux femmes qui pensent avoir été droguées. Ces tests, notamment urinaires, étaient notamment réclamés par Sandrine Josso, députée Modem à la tête d’une mission gouvernementale sur le sujet, qui juge ce lundi auprès de Libération que cette mesure «va dans le bon sens». L’élue, elle-même présumée victime de soumission chimique par le sénateur Horizons Joël Guerriau, avait ainsi déposé un amendement en ce sens en octobre dernier, appuyé par le Conseil national de l’Ordre des médecins. Selon elle, ce kit devra être composé de «flacons pour recueillir l’urine» et «d’adresses utiles comportant toute la marche à suivre». Dans le kit, les femmes devront trouver «un parcours fléché pour accéder aux preuves».

Aujourd’hui, détecter une trace de soumission chimique n’est possible qu’en réalisant des tests dans les hôpitaux des grandes villes, et seulement après avoir porté plainte pour qu’ils soient pris en charge, regrette Sandrine Josso. Sans dépôt de plainte, le coût de ces tests peut alors «grimper jusqu’à des milliers d’euros». Et donc décourager les victimes d’y avoir recours.

Quels départements seront concernés ?

Le Premier ministre n’a pas indiqué sur quels territoires l’expérimentation aurait lieu. Mais pour Sandrine Josso, «ce kit devra être disponible partout pour ne pas créer d’inégalités territoriales». «Obtenir des preuves d’une soumission chimique est une véritable course contre-la-montre et il sera justement le moyen d’avoir ces preuves le plus rapidement possible», se réjouit la députée, qui salue une «prise de conscience» de la part du gouvernement.

«La question centrale est maintenant celle des moyens financiers et humains. Car pour que ce dispositif marche, il faudra veiller à ce qu’il y ait du personnel formé dans les pharmacies», souligne-t-elle. Et la députée d’ajouter qu’elle est néanmoins «confiante» sur ce point, «les pharmaciens étant moteurs et motivés à faire bouger les choses après le procès Mazan».

Bientôt dans les laboratoires et les cabinets médicaux ?

De son côté, l’association de lutte contre la soumission chimique #MendorsPas, présidée par la fille de Gisèle Pélicot, se félicite, elle aussi, de cette avancée majeure, alors que «l’accès à la détection était jusque-là trop compliqué». Auprès de Libé, l’association se réjouit de voir que «le gouvernement avance sur la question de la soumission chimique» et appelle «à poursuivre et amplifier rapidement cette initiative».

Et si le kit de détection reste «une première annonce très réjouissante», il faudra le «compléter par un dispositif plus complet», nuance #MendorsPas. «Notre objectif est désormais que toute victime présumée puisse, sans crainte ni obstacle, se rendre dans un laboratoire, une pharmacie, un hôpital ou chez son médecin pour obtenir un kit de dépistage remboursé», conclut l’association.

Mise à jour à 19 h 40 : avec des détails sur les kits de détection de soumission chimique.

Libération

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