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Danse
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Sept danseurs déconstruisent les assignations liées à leur genre au théâtre Chaillot. Une chorégraphie appliquée qui masque mal un manque d’originalité sur un thème maintes fois traité.
Ils finiront comme ils ont commencé, torse nu et en slips, les sept danseurs et leur DJ, dans Débandade, la pièce d’Olivia Grandville qui n’arrête pas de tourner depuis sa création en 2021. Entretemps, ils auront parlé. Beaucoup. Trop. Pour au fond ne pas dire grand-chose ; interrogés par la chorégraphe sur leur rapport à la masculinité, leur statut d’homme et de danseur en pleine période de réactivation féministe, ils déroulent sur scène – ou sur grand écran sur le mode du confessionnal téléréalité –, leur petite histoire avec la danse, les premiers cours, l’assignation bien sûr à ne pas faire pédé, les névroses familiales – plutôt un fils pédé qu’un fils curé –, les fantasmes culturels quand Eric Windmi Nebie, originaire du Burkina Faso, déclare avoir entendu qu’il fallait éviter de se marier avec «une femme qui connaît ses droits». Bref, chacun y va gentiment de son couplet, sa contrition, et de s’interroger sur ce qu’il leur faudrait déconstruire.
C’est sincère assurément, drôlement naïf souvent, mais tellement convenu qu’il aurait fallu du génie d’interprétation dans leur prise de parole pour donner un vrai souffle à leurs interrogations. Heureusement la danse s’en charge, avec une belle énergie qui bouscule leur corps dans une explosion gestuelle
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