**Le frisson à la française : l’horreur envahit le cinéma**

Oubliez les tueurs à la tronçonneuse et les zombies en décomposition. Les films français ont trouvé de nouvelles façons d’effrayer le public, plus personnelles.
En 2021, Titane, un body horror qui met en scène une tueuse en série enceinte d’une Cadillac, a remporté la Palme d’or à Cannes. En 2023, Le Règne animal, une fable écologique, a répandu un virus transformant les humains en animaux. Et il y a un an, Vermines a déversé une horde d’araignées sur une cité en ruine.
Inspirés par Cronenberg, De Palma ou Tarantino, ces films hybrides ont dépassé les 150 000 entrées.
Contrairement à la vague des “french frayeurs” des années 2000, qui s’est rapidement essoufflée, le frisson actuel semble durable. En témoignent les prochaines sorties : Animale, un western fantastique, Les Femmes au balcon, une comédie d’horreur almodovarienne, et Planète B, un film d’anticipation.
“La langue française n’est plus un obstacle pour le public”, estime Thierry Lounas, producteur et fondateur de la revue Sofilm.
Depuis près de dix ans, les résidences Sofilm de genre permettent aux scénaristes et réalisateurs de développer leurs projets avec des professionnels.
Double révolution
“Le cinéma d’horreur ne peut plus se contenter d’être un démon qui s’enfuit au fond du couloir… Il doit parler des grands enjeux du monde”, note Thierry Lounas.
Just Philippot (La Nuée, Acide) et Stéphan Castang (Vincent doit mourir) sont des exemples de réalisateurs français qui intègrent le fantastique dans des contextes socio-économiques.
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