Cette fin d’année olympique a un goût particulier pour l’Agence nationale du sport (ANS).
L’ANS, qui est le bras armé de l’État pour la mise en œuvre des politiques publiques en matière de pratiques sportives, et qui était censée incarner une nouvelle gouvernance du sport – entre l’État, les collectivités territoriales, le mouvement sportif et le secteur privé – est à la fois l’objet de satisfecit assez larges et la source d’insatisfactions presque aussi importantes.
Cinq ans après sa création, et alors que les conclusions d’une évaluation de son fonctionnement et de ses résultats sont attendues d’ici à la fin du premier semestre 2025, c’est la perspective d’une remise en cause partielle – et politique – qui prévaut d’ores et déjà.
Le ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative, Gil Avérous, l’a clairement signifié devant les députés, puis devant les sénateurs, à la fin du mois d’octobre, mentionnant un recentrage à venir. Des parlementaires ont, eux aussi, évoqué, lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2025 ces dernières semaines, la nécessité de redéfinir le cadre d’intervention de l’ANS.
Ce ne sont pas les actions de cette dernière en faveur du sport de haut niveau qui soulèvent des réserves. Au contraire. En la matière, ses politiques « ont fait leur preuve », comme l’a assuré le sénateur (Parti socialiste) de la Creuse, Jean-Jacques Lozach, en présentant, mardi 26 novembre, son rapport pour avis sur les crédits de la mission sport pour 2025.
Le soutien apporté aux athlètes françaises et français en vue des Jeux olympiques et paralympiques est unanimement salué, dans la mesure où il a conduit la France à se classer au 5e rang des médailles aux Jeux olympiques et au 8e rang aux Jeux paralympiques.
« Difficultés de pilotage manifestes »
Les critiques visant l’ANS se concentrent sur son interaction avec les collectivités locales, qu’elle accompagne financièrement dans différents domaines (dont, par exemple, la création et la rénovation d’équipements sportifs). « La gouvernance partenariale des politiques sportives, au niveau territorial, ne donne pas satisfaction », relève M. Lozach, faisant référence aux conférences régionales du sport et aux conférences des financeurs du sport mises en place dans la foulée de la création de l’ANS, afin de chercher à mieux mobiliser et de coordonner les actions des différents acteurs sur le terrain.
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