Le procès des viols de Mazan a connu un tournant mercredi 27 novembre, avec la fin des réquisitions contre les 51 accusés, dont un en fuite.
L’avocate générale, Laure Chabaud, a appelé les accusés à cesser de se retrancher derrière la “formule magique” de “Je reconnais les faits, pas l’intention”. Elle a souhaité une “prise de conscience réelle” sur la notion de consentement.
“Certains ont commencé à cheminer. Pour d’autres, on est encore loin”, a-t-elle observé.
Elle a ajouté à l’adresse des juges : “Par votre verdict, vous signifierez que le viol ordinaire n’existe pas. Que le viol accidentel ou involontaire n’existe pas. Qu’il n’y a pas de fatalité à subir pour les femmes et pas de fatalité à agir pour les hommes. Et vous nous guiderez dans l’éducation de nos fils. C’est par l’éducation que se fera le changement.”
- Dominique Pelicot, accusé d’une centaine de viols sur son épouse, a vu la peine maximale de 20 ans requise contre lui.
- Les autres peines requises vont de 18 ans (pour le “pervers XXL” décrit par les psychiatres) à 4 ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt (pour l’accusé poursuivi pour agressions sexuelles).
- Le procureur et l’avocate générale ont réparti les 49 autres accusés dans un cadre volontairement réduit de 8 ans, en fonction de leur implication dans les faits.
- Les réquisitions ont été prononcées à un rythme soutenu, les représentants de l’accusation consacrant en moyenne dix minutes à chaque accusé.
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