Procès des assistants parlementaires du FN : la défense de Marine Le Pen plaide contre « l’élimination politique » ; le verdict rendu le 31 mars

## Procès des assistants parlementaires du FN : l’avocat de Marine Le Pen plaide pour sa relaxe

Lors du procès des assistants parlementaires du Front national (FN), l’avocat de Marine Le Pen, M^e Rodolphe Bosselut, a plaidé mercredi 27 novembre pour l’innocence de sa cliente ou, à tout le moins, contre une peine d’inéligibilité immédiate.

### Une demande d’inéligibilité immédiate “non justifiée”

Le parquet a requis contre Marine Le Pen cinq ans de prison, dont deux ans ferme aménageables, 300 000 euros d’amende et, surtout, une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire qui s’appliquerait immédiatement. Cette demande a suscité de vives critiques dans le camp politique de Marine Le Pen et au-delà.

M^e Bosselut a dénoncé cette demande comme “non justifiée, gratuite” et une “demande d’élimination politique”. Il a estimé que l’exécution provisoire aurait des conséquences juridiques disproportionnées et irréparables.

### Une pratique parlementaire “exempte de toute intention frauduleuse”

M^e Bosselut a affirmé que la pratique parlementaire au Parlement européen de 2004 à 2016, reprochée à sa cliente et aux autres prévenus, était “banale, anodine” et “exempte de toute intention frauduleuse”. Il a soutenu que cette pratique était considérée comme admise par tous les partis européens.

L’avocat a loué la “totale bonne foi” de Marine Le Pen tout au long du procès. Il a affirmé qu’elle avait répondu avec sérieux et sincérité à toutes les questions, sans jamais mépriser le tribunal ou l’institution judiciaire.

### Pas de conséquences politiques pour Marine Le Pen

Interrogée sur les conséquences politiques de ce procès, Marine Le Pen a répondu qu’il n’y en avait “zéro”. Elle a déclaré qu’elle ferait ce qu’elle avait à faire pour défendre les Français, sans tenir compte de ce procès.

### Le jugement sera rendu le 31 mars 2025

Le tribunal annoncera le rendu du jugement le 31 mars 2025, à 10 heures. Avant la levée de l’audience, la présidente Bénédicte de Perthuis a donné la parole une dernière fois aux prévenus. Marine Le Pen n’a pas souhaité prononcer de derniers mots à la barre.

Le Monde