Un an et demi après son adoption, l’Assemblée nationale n’a toujours pas voté sur le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.
La dernière tentative en date visant à abroger la réforme de 2023, lors de la “niche” parlementaire annuelle de la France insoumise (LFI), le jeudi 28 novembre, a échoué en séance face à l’obstruction efficace des groupes de la coalition présidentielle et de la droite.
Dès le matin, il était clair que les députés n’auraient pas le temps de voter avant minuit, heure à laquelle la journée d’initiative d’un groupe prend fin, les élus macronistes et leurs alliés étant présents pour défendre des centaines d’amendements.
Dans ce contexte, l’approche des douze coups de minuit a subitement électrisé tout le monde, vers 22h30, alors que la gauche demandait une nouvelle fois des retraits massifs d’amendements pour autoriser un scrutin. Lors d’une suspension de séance, plusieurs altercations ont eu lieu dans l’Hémicycle.
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Réforme des retraites : la proposition de loi d’abrogation présentée par LFI, examinée ce jeudi à l’Assemblée, est compromise par une pluie d’amendements
Cette séquence a été le symbole d’une journée où l’Assemblée nationale a rejoué, en accéléré, un des temps forts de la précédente législature. Mais avec une distribution des rôles en partie inversée.
Pour tenter de déjouer la stratégie de dilution de la coalition gouvernementale, les “insoumis” avaient d’abord fait vœu de silence, espérant limiter les prises de parole dans l’Hémicycle à une par amendement, sans succès.
Les députés qui soutiennent la réforme ont, eux, presque à chaque fois, justifié leur attitude par les précédents de LFI lors des débats de 2020 et 2023, où des milliers d’amendements avaient été déposés.
Les élus “insoumis” et de gauche n’ont pas eu de mots assez durs : “méthodes de voyous”, “obstruction crasse”, “obstruction contre le peuple”, a même lancé Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, qui a justifié sa propre pratique par le fait qu’elle aurait été, elle, “pour le peuple”.
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