Le patrimoine de Gaza sous les bombes : un inventaire scientifique
“En tant que chercheurs, que pouvons-nous faire face à la destruction de Gaza ?”
C’est la question que s’est posée Fabrice Virgili, historien et directeur de recherche au CNRS, alors que la guerre faisait rage à Gaza en février 2024.
Avec ses collègues Malika Rahal et Eric Denis, il a lancé un projet d’inventaire du patrimoine bombardé à Gaza.
Des données ouvertes et des images satellitaires
L’équipe s’appuie sur des données numériques en sources ouvertes (Osint), notamment celles du centre satellitaire des Nations unies (Unosat), ainsi que sur les cartes établies par l’Unesco et l’université d’Oxford.
Ils recensent les cinémas, les bibliothèques, les musées, les cimetières…
La ressource des images satellitaires
“Il en va de notre responsabilité d’écrire l’histoire de chacun de ces endroits et d’aider à préparer au mieux leur restauration ou, au minimum, de conserver leur mémoire”, écrivent les chercheurs sur leur site Gaza Histoire (gazahistoire.hypotheses.org).

Ils s’appuient également sur le travail de groupes de recherche indépendants, comme Forensic Architecture, qui a étudié les surfaces agricoles, et l’Institut des études palestiniennes, qui s’est concentré sur le système de santé.
Alors que les journalistes sont empêchés d’entrer dans la bande de Gaza, l’imagerie satellitaire offre une fenêtre sur l’enclave.
Malgré les difficultés de communication, les universitaires échangent régulièrement avec leurs collègues gazaouis spécialistes du patrimoine.
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