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Retour au pays
Le soudeur avait été condamné à la peine capitale en Indonésie pour un trafic de drogue qu’il a toujours contesté. Paris a demandé à transférer le prisonnier en France.
Condamné à la peine de mort en Indonésie, le calvaire du Français Serge Atlaoui pourrait toucher à sa fin. Il avait été condamné à mort en 2007 en Indonésie pour un trafic de drogue qu’il a toujours contesté, dans un pays où la législation antidrogue est l’une des plus sévères au monde. Selon Jakarta, par le biais d’une lettre, le ministre français de la Justice aurait demandé «une demande de transfert du prisonnier français nommé Serge Atlaoui».
Cet artisan soudeur de 60 ans avait été arrêté en 2005 dans une usine où de la drogue avait été découverte. Les autorités indonésiennes l’avaient accusé d’être un «chimiste». Lui s’en était défendu, disant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, la Cour suprême d’Indonésie avait alourdi la sentence, le condamnant à la peine de mort en appel.
Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais avait obtenu un sursis temporaire après que Paris a intensifié la pression. Serge Atlaoui a longtemps été détenu sur l’île de Nusakambangan, surnommée «l’Alcatraz» indonésien. Il a ensuite été transféré à Tangerang, une ville à l’ouest de Jakarta, en 2015.
530 personnes actuellement condamnées à mort
Jeudi 28 novembre, le ministre des Affaires étrangères indonésien, Yusril Ihza Mahendra, a annoncé être en discussion avec les Philippines, l’Australie et la France en vue du rapatriement de plusieurs prisonniers. Il a dit espérer que ces transferts puissent se faire d’ici «la fin décembre». L’Indonésie compte actuellement 530 condamnés dans le couloir de la mort, dont 88 étrangers, selon l’ONG de défense des droits Kontras. Les dernières exécutions en Indonésie remontent à 2016 : un Indonésien et trois Nigérians condamnés pour trafic de drogue avaient été fusillés par un peloton d’exécution.
Un autre français, Félix Dorfin, arrêté sur l’île touristique de Lombok, avait été puni de la peine de mort en 2019, également pour un trafic de drogue qu’il a toujours nié. La sentence a ensuite été commuée en une peine de prison de 19 ans, qu’il purge actuellement. Michaël Blanc, un troisième Français, a lui aussi été condamné à perpétuité après avoir été arrêté sur l’île de Bali en 1999 pour trafic de drogue. Sa peine avait été réduite à 20 ans de réclusion. Il a finalement obtenu une libération conditionnelle et a pu rentrer en France en 2018.
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