La production de vin dans le monde est au plus bas depuis 1961, la France en net recul

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L’Organisation internationale de la vigne et du vin a dévoilé, ce vendredi 29 novembre, ses estimations de la production mondiale de vin, dans une année marquée par les intempéries. L’Hexagone enregistre une baisse de 23 % de sa production.

Un secteur en pleine gueule de bois. La production mondiale de vin devrait tomber, en 2024, à son plus bas niveau depuis 63 ans, reculant encore de 2 % par rapport à la mauvaise année 2023, selon les estimations publiées ce vendredi 29 novembre par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

Selon ces projections, basées sur le bilan des vendanges de 29 pays représentant 85 % de la production l’an dernier, le secteur devrait mettre en bouteille entre 227 et 235 millions d’hectolitres de raisin cette année, le plus faible volume récolté depuis 1961, qui s’établissait alors à 220 millions d’hectolitres. Ces vendanges s’annoncent également en repli de 13 % par rapport à la moyenne des dix précédentes années.

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«Des défis climatiques à travers les deux hémisphères sont de nouveau des causes majeures de ce volume de production mondiale réduit», souligne l’OIV, qui relève que la plupart des régions ont souffert. Pluie, grêles, inondations, sécheresse… Les événements météorologiques, dont certains sont amplifiés par le réchauffement climatique, n’y vont pas de main morte sur la vigne.

Résultat, l’Europe attend «un bas niveau de production». La France, dont la population boit de moins en moins de vin, a connu pour sa part en 2024 le déclin le plus marqué d’une année à l’autre parmi tous ces pays, avec une chute de 23 % de sa production, estimée à 36,9 millions d’hectolitres, et repasse en seconde position, souligne l’OIV.

L’hémisphère Sud aussi affecté

L’Italie, qui avec 41 millions d’hectolitres fait mieux que ses «très faibles volumes de 2023», retrouve la place de première productrice mondiale. L’Espagne arrive en troisième position, avec un bilan en légère amélioration cette année. Les Etats-Unis, quatrième producteur mondial, affichent une récolte moyenne de 23,6 millions d’hectolitres, légèrement en-deça de 2023.

Dans l’hémisphère Sud, les volumes devraient être les plus faibles depuis deux décennies, là encore du fait des conditions climatiques extrêmes pour la survie des vignes et des fruits. Précédemment cette région tendait à contrebalancer le bilan général quand l’hémisphère Nord souffrait, souligne le directeur général de l’OIV, le néo-zélandais John Barker, relevant que 2023 et 2024 ont été une «combinaison d’années très difficiles» et constatant une «volatilité générale accrue ces dernières années».

Libération

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