Menace de censure par le RN : «Nous sommes dans l’état d’esprit de respect de dialogue», assure Michel Barnier

Menace de censure par le RN : «Nous sommes dans l’état d’esprit de respect de dialogue», assure Michel Barnier

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En déplacement à Limoges ce vendredi 29 novembre, le Premier ministre s’est défendu de faire des «concessions» au parti d’extrême droite, qui menace de s’associer dès la semaine prochaine au vote d’une motion de censure qui pourrait précipiter la chute du gouvernement.

Le «dialogue» plutôt que l’ultimatum. En marge d’un déplacement sur l’industrie à Limoges ce vendredi 29 novembre, le Premier ministre Michel Barnier a tenté de faire étalage de sérénité, alors que la survie de son gouvernement est menacée par le vote de la censure par le Rassemblement national (RN), qui demande de nouvelles concessions avant lundi sur le budget. «Je ne suis pas dans cet état d’esprit [d’un ultimatum] à l’égard des forces politiques du Parlement, le Sénat et l’Assemblée nationale. Nous sommes dans l’état d’esprit de respect et de dialogue», a expliqué Michel Barnier.

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«L’ultimatum que j’entends aujourd’hui, c’est celui d’abord de tous les travailleurs […] qui me disent “tenez bon, on a besoin de stabilité, on a besoin de visibilité pour pouvoir investir”», a-t-il ajouté. Et d’affirmer que les mesures annoncées jeudi par Matignon concernant la taxe sur l’électricité (qui n’augmentera finalement pas) ou les cotisations sociales des entreprises ne sont pas des «concessions» au parti d’extrême droite. «Si on parle de concessions, c’est des concessions pour aider les Français», a-t-il insisté.

«Lignes rouges» du RN

Ce vendredi, Le Pen ne semblait toujours pas disposée à renoncer à censurer le gouvernement la semaine prochaine, multipliant les avertissements à l’adresse d’un Premier ministre qu’elle accuse de «précipiter la crise financière». Dans un message posté sur le réseau social X, la présidente du groupe RN a ainsi jugé «pas acceptable» que «les dernières annonces de Michel Barnier […] ne soient pas financées par des économies structurelles» et «aggravent un déficit déjà abyssal». «En l’état, le budget de M. Barnier va précipiter la crise financière générée par sept ans de macronisme, dont les défaillances d’entreprises, la hausse du chômage et les tensions sur les marchés financiers ne sont que les prémices», ajoute-t-elle.

Assemblée nationale

Un message qui risque de faire tousser à Matignon dans la mesure où ces annonces – notamment celle sur les taxes sur l’électricité qui représente un manque à gagner de 3,4 milliards d’euros – ont été faites pour répondre en partie aux «lignes rouges» du parti d’extrême droite. Des lignes rouges qui comprennent aussi l’annulation de la désindexation partielle des retraites sur l’inflation – 3 milliards d’économies – au 1er janvier et du déremboursement des médicaments. Avec un ultimatum fixé par Marine Le Pen «à lundi» au Premier ministre pour y répondre. Le gouvernement peut en effet amender jusqu’à lundi son projet de budget pour la Sécurité sociale s’il le soumet ce jour-là à un 49.3 – adoption sans vote –, comme il en a annoncé jusqu’ici l’intention, faute de majorité à l’Assemblée nationale. Une démarche qui aboutirait au dépôt par la gauche d’une motion de censure qui pourrait être débattue et éventuellement soutenue par le RN dès le mercredi. Ce qui provoquerait la chute du gouvernement.

Libération

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