Jeudi 28 novembre à Paris, un drapeau flotte sur la façade de La Cigale, sur lequel est écrit : « Apocalypse, Gazo ». Le rappeur français, récompensé en février d’une Victoire de la musique, fait écouter son nouvel album à ses fans, « à [s]a family », comme il le répète sur la scène de la salle du 18e arrondissement.
Dreadlocks nattées sur le crâne, un imposant collier en diamants représentant un bélier, Gazo rappe les 15 morceaux de ce qu’il considère comme son premier album, Apocalypse. Ses deux premiers disques, Drill FR (2021) et KMT (2022), étaient, selon lui, des essais. Des essais gagnants, puisqu’ils sont certifiés respectivement double et triple platine.
Génie du marketing
Depuis le 15 novembre, le rappeur devenu génie du marketing s’est ainsi déplacé dans six villes françaises. Depuis, certains gimmicks de ses nouvelles chansons, comme Nanani Nanana, sont, en quelques jours, devenus viraux.
Gazo teinte sa musique, la drill, un sous-genre du rap venu d’Angleterre, puis passé par les rues du quartier jamaïcain de New York, de toutes les musiques urbaines les plus dansantes.
Du zouk et de la rumba pour Selele avec la star congolaise, Fally Ipupa ; de la trap avec l’Américain Offset, du groupe emblématique Migos, pour un morceau, Wemby, en hommage au basketteur français en NBA, Victor Wembanyama ; de l’électro dance avec le Marseillais Jul pour Birthday, qui va bientôt remplacer dans les discothèques le tube de 50 Cent, In da Club ; du R’n’B avec le chanteur Yamê pour Pure Codei ; du reggaeton pour Fiesta avec le rappeur espagnol Morad ; des accords de piano et un léger beat dubstep pour Optimale avec Orelsan. Et comme, à 30 ans, il n’a pas complètement oublié son adolescence ballottée dans les foyers de l’aide sociale à l’enfance, il fait la passe au jeune rappeur, La Mano 1.9, qui fait sensation dans le 19e arrondissement de Paris, pour un drill pur et dur, Pop. Ce n’est pas la seule surprise de cet album, dont la pochette promet un avenir explosif.
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