À partir du 1er janvier 2025, les kiosques à journaux de Polynésie française ne proposeront plus de titres de presse nationale et internationale.
Hachette Pacifique, unique distributeur de la collectivité, a annoncé par une simple note aux buralistes qu’il arrêterait de livrer la presse nationale et internationale.
L’entreprise n’a pas souhaité répondre à l’Agence France-Presse (AFP), mais la filiale du grand groupe français de l’édition a sollicité une aide financière auprès du Haut-Commissariat de France en Polynésie, arguant d’un service « largement déficitaire ».
- Dès 2020, en pleine pandémie de Covid-19, les quotidiens avaient cessé d’être livrés.
- En octobre 2024, la distribution par avion des hebdomadaires et des mensuels avait également cessé, mais ils continuaient d’être livrés par bateau, avec plus d’un mois de retard sur l’Hexagone.
Le gouvernement local ne s’émeut pas de cette raréfaction de l’offre. Interrogé par l’AFP, il a simplement affirmé que la collectivité « n’a pas à se substituer aux acteurs privés ».
L’espoir de trouver un imprimeur local
« Ça fait mal au cœur de voir que tout ça va disparaître », déplore Monique Tautia, employée d’une maison de la presse au Pirae.
Eric Matton, directeur de la distribution de presse France Messagerie, étudie avec son concurrent les Messageries lyonnaises de presse « la possibilité d’organiser une distribution alternative via la Nouvelle-Calédonie ».
Laurent Martinez, le patron de Monique Tautia, s’inquiète de ne bientôt plus pouvoir conserver son employée dans cette petite entreprise familiale.
Sa boutique s’est déjà diversifiée : elle propose un rayon presse, mais aussi de la papeterie, des jeux de hasard, du tabac, un service de reprographie et même des glaces.
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