L’archidiocèse catholique romain de Los Angeles a conclu un accord historique en acceptant de verser 880 millions de dollars (environ 739 millions d’euros) à 1.353 victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé sur une période couvrant plusieurs décennies, rapportent plusieurs médias américains, dont USA Today.
Ce règlement est le plus important jamais négocié par un diocèse aux Etats-Unis, reflétant l’ampleur de la crise des abus sexuels au sein de l’Eglise catholique américaine.
Une loi pour aider les victimes
Cette décision de l’archidiocèse intervient après l’adoption d’une loi californienne qui a permis aux victimes de porter plainte pour des abus survenus dans le passé, même si les faits sont prescrits selon les lois traditionnelles.
Cette législation, qui vise à offrir une justice aux victimes longtemps réduites au silence, a également poussé plusieurs autres grandes organisations catholiques dans d’autres Etats à demander la protection contre la faillite pour faire face aux réclamations similaires. Cependant, l’archidiocèse de Los Angeles a pu éviter de se placer sous cette protection juridique en parvenant à un règlement à l’amiable.
De profonds regrets
L’archevêque de Los Angeles, José H. Gomez, a exprimé ses profonds regrets lors de l’annonce de l’accord. « Je suis désolé pour chacun de ces incidents, du fond de mon cœur », a-t-il déclaré, reconnaissant la gravité des abus perpétrés et leurs effets dévastateurs sur les survivants. Il a exprimé l’espoir que ce règlement apporterait « une certaine mesure de guérison » aux victimes, en soulignant que l’Eglise doit continuer à reconnaître les souffrances qu’elle a causées et à faire face à ses responsabilités morales.
Selon José H. Gomez, les fonds proviendront d’un ensemble de sources, notamment des réserves de trésorerie, des investissements, des prêts et des contributions d’autres organisations religieuses impliquées dans les poursuites. Il a assuré que cette compensation ne compromettrait pas les missions fondamentales de l’archidiocèse, qui consistent à « servir les pauvres et les personnes vulnérables de nos communautés ».
Gratitude envers les survivants
Les avocats représentant les victimes et ceux de l’archidiocèse ont publié un communiqué conjoint, exprimant leur gratitude envers les survivants pour leur courage à partager leurs histoires douloureuses, qui, pour beaucoup, avaient été enfouies pendant des décennies.
« Bien qu’aucune somme d’argent ne puisse remplacer ce qui a été pris à ces 1.353 personnes courageuses qui ont souffert en silence pendant des décennies, il y a une justice dans la responsabilité », ont déclaré les avocats des plaignants. Ils ont souligné l’importance de cet accord non seulement pour réparer en partie le tort subi, mais aussi pour garantir que de tels abus ne se reproduisent plus à l’avenir.
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