Plateformes de livraison : Glovo va salarier ses livreurs à domicile en Espagne

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Uberisation

Lancée dans un bras de fer avec les autorités espagnoles, qui lui reprochaient de ne pas respecter le droit du travail, la plateforme de livraison a annoncé le salariat de ses livreurs ce lundi 2 décembre. La ministre du Travail y voit la preuve «qu’aucune grande entreprise» n’est «au-dessus de la loi».

Le cadre légal puis les amendes auront porté leurs fruits. La plateforme espagnole de livraison à domicile Glovo va salarier en Espagne ses coursiers, qui travaillaient jusque-là sous le statut de travailleurs indépendants, a annoncé ce lundi 2 décembre dans un communiqué son actionnaire majoritaire, le groupe allemand Delivery Hero. «La direction de Glovo a décidé de passer d’un modèle» économique reposant sur des «travailleurs indépendants à un modèle basé sur le salariat pour ses prestataires en Espagne», indique Delivery Hero, disant vouloir mettre un terme à «l’incertitude juridique» entourant ses activités.

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Ce «changement de modèle opérationnel» sera «limité aux activités de Glovo en Espagne» et «devrait avoir un impact d’environ 100 millions d’euros» sur l’excédent brut d’exploitation de l’entreprise «pour l’exercice 2025», précise le groupe dans son communiqué. La plateforme espagnole, rachetée en juillet 2022 par le livreur allemand de repas à domicile Delivery Hero, était engagée depuis plusieurs années dans un bras de fer avec les autorités espagnoles, qui lui reprochaient de ne pas respecter le droit du travail dans ce pays.

Amendes de 205 millions d’euros

Le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a en effet fait adopter en mai 2021 une réforme du code du travail afin d’introduire une «présomption de salariat» pour tous les coursiers utilisant les applications de livraison, comme Uber Eats, Glovo ou Deliveroo. Ce texte, baptisé «loi Rider» – selon le vocable utilisé pour les livreurs à deux-roues, a entraîné l’embauche de milliers de coursiers jusqu’alors considérés comme «indépendants», mais s’est également heurté aux réticences de certaines plateformes, notamment Glovo, accusée par ses détracteurs de contourner la réforme.

Après l’adoption de la «loi Rider», Glovo avait en effet annoncé qu’elle allait salarier les livreurs travaillant pour ses supermarchés en ligne, mais que les livreurs de repas resteraient indépendants sur la base d’un nouveau statut censé renforcer leur autonomie. Cette décision avait conduit le ministère du Travail espagnol à infliger deux amendes d’un montant global de 205 millions d’euros à la plateforme de livraison, qui fait par ailleurs l’objet d’une enquête de la Commission européenne pour des soupçons d’entente.

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Avec l’annonce faite lundi, le groupe de livraison à domicile, qui a introduit des recours contre les amendes infligées par le gouvernement espagnol, dit s’attendre «à recevoir des décisions de reclassification pour des violations présumées des lois sur le travail en Espagne». Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, la ministre espagnole du Travail Yolanda Diaz, figure de la formation de gauche Sumar, s’est réjouie de l’annonce de la plateforme de livraison, assurant «qu’aucune grande entreprise» n’était «au-dessus de la loi».

Libération

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