Ce lundi matin, les 250 000 employés de Stellantis dans le monde ont appris avec surprise la démission de leur directeur général Carlos Tavares.
Ce départ anticipé, prévu initialement pour début 2026, a également pris de court les ouvriers et les syndicats du site de Sochaux.
“Il a démoli le groupe et bien servi les actionnaires”
Dans son communiqué, Stellantis évoque des “points de vue différents” entre le conseil d’administration et le directeur général pour expliquer ce départ. Mais pour Cédric Brun, délégué CGT, Tavares paie surtout sa stratégie de “cost-killer”.
Selon Laurent Valy, syndicaliste, Tavares a su gérer le rachat d’Opel et la fusion de PSA et Fiat Chrysler, mais “à quel prix ?”
“Bon vent et laissez-nous votre parachute doré”
Sous la direction de Tavares, le dialogue social était “très compliqué”, selon Jean-Luc Ternet. “Il nous en a fait voir de toutes les couleurs depuis son arrivée”, assure-t-il.
Dans les usines françaises de Stellantis, le salaire stratosphérique du patron faisait également grincer des dents. “Il touchait 100 000 euros par jour, c’est complètement indécent”, fulmine Cédric Brun.
Inquiétude chez les syndicats
Si le départ de Tavares ne suscite pas beaucoup de regrets, c’est l’inquiétude qui prime chez les syndicats.
Carlos Tavares évincé, c’est John Elkann, président exécutif de Stellantis, qui va assurer l’intérim pendant quelques mois jusqu’à la nomination d’un nouveau PDG.
“On verra bien mais je n’ai confiance en personne”, indique Jean-Luc Ternet.
“De toute façon, son successeur ne changera pas de braquet”, embraye Cédric Brun. “Les objectifs seront toujours les mêmes et on va continuer à souffrir.”
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