«Les Fausses Confidences», du beau jeu de dupes

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Théâtre

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Alain Françon met en scène le monde de faux-semblants de Marivaux aux Amandiers de Nanterre dans une pièce à la mécanique belle et précise mais sans surprise.

Des colonnades aux ombres tranchantes comme dans un tableau de Chirico, des lueurs inquiètes à la Paul Delvaux. Et des ouvertures partout, des fenêtres, des portes, des coulisses d’où les personnages rôdent, épient, trompent, comme dans l’arrière-boutique de nos désirs. Les décors de Jacques Gabel ont convoqué à nos yeux le surréalisme, pourtant les colonnes ont la rigidité de l’ordre classique. Et à quelles époques se réfèrent ces costumes ? Les repères temporels sont ici des chausse-trappes car, au fond, quelle importance ? nous dit Alain Françon. Araminte et Dorante évoluent dans le monde corseté du XVIIIe siècle, celui où une jeune bourgeoise dotée ne peut épouser son intendant fort peu loti. Celui où, malgré tout, les sentiments peuvent s’imposer. Mais les sentiments de qui ? Ceux de la jeune veuve qui peu à peu trempe sa volonté, ceux de l’amoureux éperdu ou ceux du domestique calculateur Dubois ?

Jeune homme fauché

Dans la pièce de Marivaux, c’est bien par la ruse que chacun veut contrôler la pensée et les sentiments d’Araminte. Dubois (Gilles Privat) s’est fixé pour mission de la faire tomber dans les bras de son ancien maître Dorante. La mère d’Araminte (Dominique Valadié) refuse que sa fille épouse un jeune homme fauché, et lui préfère un comte. Dans ce monde de manipulation et de faux-semblants, Araminte tente, braveme

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