un meurtrier en série identifié par son ADN plus de 20 ans après avoir tué deux femmes – Libération

un meurtrier en série identifié par son ADN plus de 20 ans après avoir tué deux femmes – Libération

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Un homme d’une soixantaine d’années soupçonné du meurtre d’une adolescente de 15 ans en 1988 et de celui d’une femme de 40 ans en 2000 en Isère a été mis en examen et placé en détention provisoire lundi 3 décembre.

Il aura fallu 24 et 36 ans pour retrouver l’homme soupçonné du meurtre de Leïla Afif, tuée en 2000 à La Verpillière, et de Nathalie Boyer, 15 ans, retrouvée égorgée en août 1988 à Saint-Quentin-Fallavier. Le suspect, un homme d’une soixantaine d’années a été arrêté et placé en garde à vue la semaine dernière dans les locaux des gendarmes de la section de recherches de Grenoble après avoir été identifié par son ADN.

Selon le parquet de Nanterre, un homme d’une soixantaine d’années «a été présenté lundi 2 décembre devant le magistrat instructeur, qui l’a mis en examen» pour les deux homicides. «Il a ensuite été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention de Nanterre». Sa garde à vue a été levée vendredi matin, avant d’être présenté à un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Dijon, qui l’a placé en détention, dans l’attente de son transfèrement à Nanterre.

«Il me faisait peur»

Pour Dounia, la fille de Leïla Afif, tuée en 2000, c’est un soulagement d’avoir «enfin une réponse, 24 ans après». «Justice va enfin être faite», a-t-elle témoigné au micro de RTL. Elle connaît le meurtrier présumé de sa mère, puisqu’elle a «grandi à côté». «On a été amené à se côtoyer, on se connaissait. Il me faisait peur. Son regard, son comportement, le fait qu’il suivait les filles. Le fait que plusieurs fois, il m’a proposé de me ramener à la maison», raconte-t-elle. «Aujourd’hui je me dis que ma peur n’était peut-être pas pour rien. Maman, heureusement que tu t’es battue. Maman, t’as bien fait de lui prendre cet ADN», ajoute-t-elle, émue. Car cet ADN du suspect et le travail de la section de recherches de Grenoble qui a permis de faire le rapprochement avec l’affaire Nathalie Boyer, qui fait également l’objet d’une instruction à Nanterre.

Nathalie Boyer, elle, fait partie des victimes du dossier des «disparus de l’Isère» qui concerne neuf disparitions ou meurtres d’enfants dans le département entre 1983 et 1996. Le pôle des crimes sériels ou non élucidés (les «cold cases») de Nanterre, créé en 2022, a relancé ces deux procédures, désormais jointes.

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