Grève du 5 décembre : quelle sera l’ampleur de la mobilisation dans les écoles, la santé et l’énergie ?

Grève du 5 décembre : quelle sera l’ampleur de la mobilisation dans les écoles, la santé et l’énergie ?

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Conflit social

A l’appel de sept organisations syndicales, les agents de la fonction publique sont appelés à se mobiliser ce jeudi afin de s’opposer aux réformes envisagées par le ministre Guillaume Kasbarian pour dégager des économies dans l’administration. Le secteur de l’énergie rejoint lui aussi la mobilisation.

En même temps que les tensions politiques s’installent à l’Assemblée nationale, la crispation sociale s’empare des rues. Sept organisations syndicales – la CGT, la CFDT, l’Unsa, FSU, Solidaires, la CFE-CGC et FA-FP – ont annoncé à la mi-novembre une «première» journée d’action «sur tout le territoire» ce jeudi 5 décembre. Les agents de la fonction publique sont ainsi appelés à la grève, à des rassemblements et manifestations partout en France. Une «journée d’action, de rassemblements, de manifestations et de grève» organisée pour faire barrage au 1,2 milliard d’euros d’économies prévues dans l’administration par le gouvernement pour le budget 2025. Le secteur de l’énergie – avec «l’ensemble des entreprises du secteur électrique et gazier» – viendra également faire grossir les rangs des cortèges, considérant, eux, que les négociations salariales ne sont pour l’heure «pas au niveau» de leurs attentes. Libé fait le point sur cette mobilisation qui s’annonce très suivie.

Mobilisation «massive» dans l’Education nationale, «180 écoles déjà fermées» à Paris

Après avoir confirmé qu’ils se joignaient au mouvement annoncé par l’intersyndicale des autres corps de la fonction publique, les syndicats de l’Education nationale ont appelé tout le personnel éducatif à descendre dans les rues pour «une mobilisation massive» le 5 décembre. Leur but : s’opposer au gouvernement et à son «mépris» du corps enseignant. «Le passage de 1 à 3 jours de carence et la baisse de l’indemnisation de l’arrêt maladie sont des mesures punitives, comme si les fonctionnaires étaient coupables d’être malades alors même que les gouvernements successifs portent une lourde responsabilité dans la dégradation de leurs conditions de travail», dénonce notamment l’intersyndicale (CGT Educ’action, SUD Education, FSU, CFDT EFRP, Unsa Education, Snalc), pour qui «le gouvernement stigmatise nos collègues et dans le même temps organise la dégradation de notre pouvoir d’achat».

Côté professeurs des écoles, ils annoncent près de «65 % de grévistes» dans le «premier degré», a fait savoir ce mardi le FSU-SNUipp, majoritaire. Des centaines de classes resteront donc closes ce jeudi. Dans la capitale, «plus de 180 écoles s’annoncent déjà comme fermées», annonce le syndicat FSU-SNUipp Paris. A Strasbourg, toutes les cantines de la ville tireront leurs rideaux en raison de la grève généralisée des personnels éducatifs. SUD Education a par ailleurs déposé un préavis de grève plus long, s’étendant du 21 novembre au 20 janvier 2025 pour «l’ensemble des personnels travaillant dans les écoles, services et établissements scolaires».

Les hôpitaux et les services administratifs également perturbés

En plus des écoles, des perturbations seront à prévoir dans plusieurs services administratifs territoriaux tels que dans les mairies, les conseils départementaux et régionaux, ou encore les centres des impôts et des finances publiques, rapporte BFM TV. A Strasbourg, les policiers municipaux participeront eux aussi à cette journée de rassemblements.

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La fonction publique hospitalière et ses 1,2 million d’agents se joindront également à l’appel national afin de dénoncer les mesures voulues par le ministre Guillaume Kasbarian. A Paris, la CGT de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé une manifestation à 14 heures de Bercy jusqu’à la place d’Italie. A Villeurbanne, près de Lyon, les soignants de l’hôpital des Charpennes sont d’ores et déjà mobilisés pour une grève reconductible annoncée le 26 novembre, note le Progrès.

Dans le secteur énergétique, «pas une seule entreprise qui échappe au préavis de grève»

En plus de la fonction publique et ses trois versants, les centrales syndicales de l’électrique et du gazier ont elles aussi annoncé une journée de mobilisation dans toutes les entreprises du secteur ce jeudi. Dans un communiqué, la CGT, CFE-CGC, CFDT et FO appellent alors à la grève, considérant que les négociations salariales qui ont débuté dans les entreprises ne sont, pour l’heure, «pas au niveau» de leurs attentes.

«A la suite de la séance d’ouverture de la négociation sur les mesures salariales 2025, la première proposition de la direction d’EDF est un faible taux de 1,5 %», a indiqué l’intersyndicale dans un tract. Elle demande à la direction de «revenir en négociation en proposant bien plus pour répondre aux 2,3 % revendiqués sur les mesures individuelles». Pour les mêmes raisons, l’intersyndicale appelle à faire grève «chez EDF, chez Enedis et sur l’ensemble des entreprises du secteur électrique et gazier, donc il n’y a pas une seule entreprise qui échappe au préavis de grève», a commenté Laurent Koessler, chargé du dialogue social à la CFE-Energies, deuxième organisation du secteur, qui compte un peu moins de 140 000 salariés.

Cette mobilisation débutera officiellement la veille à 21 heures pour les équipes de nuit, comme il est de coutume dans le secteur énergétique. Néanmoins, cette journée ne devrait pas avoir de conséquences trop notables pour le public, selon Laurent Koessler, mais devrait surtout se traduire par un manque à gagner pour les entreprises.

Libération

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