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Critique
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Tourbillon de numéros effrénés tout en séduction girl power, l’adaptation de la comédie musicale de Broadway déploie le savoir-faire de Jon Chu jusqu’à essorer le spectateur.
De la malléabilité des classiques. Le Magicien d’Oz – roman pour enfants gravé dans l’inconscient américain surtout grâce à son adaptation cinématographique (1939), et chéri par David Lynch et les LGBTQ+ «over the rainbow» – a été transposé façon Motown (The Wiz en 1978, avec Diana Ross et Michael Jackson) et n’attendait que le révisionnisme. Wicked, tiré d’une comédie musicale à succès en boucle sur Broadway depuis 2003, raconte en effet la «véritable» histoire de la méchante de l’œuvre, Elphaba, la sorcière de l’Ouest, instantanément reconnaissable à sa peau verte. Non, malentendu et injustice, nous crie-t-on en recontextualisant sa jeunesse de paria dans une école de sorcellerie et son amitié-rivalité avec Glinda, la future bonne sorcière du Sud – c’est donc Harry Potter, mais du point de vue de Voldemort, et mâtiné de la teen comedy des années 90 Clueless.
Machine à laver
La crainte de voir un spectacle de parc d’attractions (des danseurs bariolés s’ébattant sans fin sur des décors en carton-pâte) se dissipe rapidement : Jon M. Chu, expert en musical contemporain, a suffisamment de métier pour susciter, distribuer, répartir l’énergie dans les chorégraphies d’étudiants en uniforme (comédie musicale et Engie : même combat). Au risque de la surcharge pour conserver l’attention de la génération TikTok. Le morceau de bravoure de Wicked est ainsi sis dans une bibliothèque aux rayonnages rotatifs : de quoi faire danser les pieds au plafond (homma
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