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Revue de presse
L’instabilité politique française intrigue à l’étranger. Entre constat et projection, les observateurs se demandent si Emmanuel Macron va pouvoir tenir alors que le pays entre dans une période incertaine.
L’instabilité politique hexagonale fait les gros titres des journaux à travers le monde. Chacun tente d’expliquer comment Michel Barnier est devenu le Premier ministre le plus éphémère de la cinquième République. Surtout, ils se projettent vers l’avenir. Comme le Washington Post qui titre sobrement «What happens now ?» «Ce vote pourrait créer une plus grande ouverture pour l’extrême droite», supposent leurs homologues américains du New York Times.
En Europe, nos voisins allemands sont focalisés sur l’influence du Rassemblement national, qu’ils dépeignent en chasseur de président de la République : «La prochaine cible de Le Pen : Emmanuel Macron», titre ainsi Der Spiegel. «L’extrême droite de Marine Le Pen renverse le gouvernement du Premier ministre Barnier, la dette augmente sans frein : la France s’enfonce dans une grave crise politique. Le président Macron peut-il se maintenir ?», se demandent les journalistes d’outre-Rhin.
Plus au sud, El Pais préfère mettre en avant la longévité record de ce gouvernement express : «Michel Barnier, le Premier ministre français le plus éphémère.» Pour la presse espagnole, Barnier «a surestimé sa capacité à faire des compromis dans une situation politique diabolique où la gauche et l’extrême droite allaient le traquer par tous les moyens pour punir le président Macron». En Grèce, le quotidien Ethnos titre sur le «risque d’ingouvernabilité après les élections» et assène : «La France entre dans l’une des semaines les plus critiques, peut-être, de son histoire politique moderne.»
En Italie, la Repubblica tient un direct sur la situation politique française mais également sociale. «Les fonctionnaires ont appelé à une journée d’action et les syndicats ont décrété une grève maximale, menaçant d’ouvrir un front social au milieu de la crise politique, écrivent-ils. Le mécontentement à l’égard des mesures gouvernementales s’amplifie, avec un nouveau bras de fer suite aux manifestations des cheminots et des agriculteurs, ces derniers également à propos de l’accord du Mercosur. Des dizaines de manifestations sont prévues aujourd’hui à l’appel de l’intersyndicale, notamment à Paris.» En effet, les agents publics se mobilisent en France pour une journée d’action et de grève à l’appel des syndicats de la fonction publique afin d’ouvrir un front social en pleine crise politique.
La palme de la plus belle une revient au journal britannique The Economist, qui reprend le visuel des bouches de métro parisiennes, de nuit, pour s’exclamer «Merde !», en français dans le texte. Court et efficace.
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