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Billet
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Les ados et les jeunes adultes dopent le secteur de la peluche, qui est alors dite «régressive», ce qui est péjoratif. C’est trop injuste, on a autant besoin (sinon plus) de réconfort que les gosses.
On l’apprend par une dépêche de l’Agence France Presse publiée mercredi 4 décembre : s’il subit les conséquences de la baisse de la natalité, le marché du jouet se découvre un allié imprévu en la personne de l’acheteur adolescent ou jeune adulte de peluches. En France, «au cours des douze derniers mois, les achats destinés à des consommateurs âgés de 12 ans et plus – catégorie baptisée “kidultes” – ont représenté 29 % du chiffre d’affaires total des jeux et jouets, du jamais vu pour ce marché» et «à elles seules, les ventes de peluches ont bondi de 14 % sur la même période, pour atteindre 50 millions d’euros». La marque britannique Jellycat figure parmi les grands gagnants du phénomène. Ses ventes ont quasiment été multipliées par quatre depuis 2019 et ont frôlé les 200 millions de livres (241,6 millions d’euros) en 2023.
La bonne nouvelle : on assisterait ces temps-ci à un coming out pro-peluche massif. «Aujourd’hui il n’y a plus du tout de honte et c’est totalement assumé, c’était moins le cas avant», indique Sandra Callahan, directrice générale de Gipsy Toys, créateur et distributeur français de peluches. Mais pour commencer, d’où la peluche serait-elle un privilège de l’enfance ?
Totem et tabou
Tout tient à sa connotation de «doudou». Rappelons que c’est le pédiatre Donald Winnicott qui a théorisé (en 1951) le doudou, ou plus exactement «l’objet transitionnel». Le psychanalyste britannique avait observé que ses petits patients se choisissaient souvent, pour s’
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